Mardi 7 septembre 2 07 /09 /Sep 10:26

écrivains

 

Pour remercier nos visiteurs qui ont fait que nous soyons au top des blogs « over-blog », je vais publier mon deuxième manuscrit.

Je vous souhaite bonne lecture en vous signalant que le récit est fictif et protégé en droit d’auteur.

Mon pseudonyme d’écrivaine étant « Liane Letailleur »

 

Si un éditeur est interessé, n’hésitez pas de me contacter.

 

DEUXIEME CHAPITRE

 

Le scandale

 

 

Stéphane est heureux de retrouver son épouse, il remercie Anne de sa bienveillance à propos du bébé et lui présente les comptes. Satisfaite, elle le félicite mais William lui apprend que deux autres disparitions ont été signalées. Deux jumelles polonaises, qui avaient travaillé chez un des amis du couple. Le retour de Lady Anne lui ayant été signalé, ce dernier s’empresse de lui rendre visite.

-        William et Charles m’ont conseillé de m’adresser à toi, Anne. Te rends-tu compte de ma responsabilité ?

-        Je te comprends, Edmond. Tu as bien fait de prévenir William, il a immédiatement informé la préfecture, le scandale doit être évité. Comment est-ce arrivé ?

-        Les parents des jumelles m’ont appelé, les vendanges étaient terminées, ils s’inquiétaient de leur absence et pensaient que je les avais gardées pour des tâches supplémentaires. Elles étaient présentes jusqu’au dernier jour et sont parties comme les autres, ravies de leur séjour et du salaire. Pourrais-tu interroger discrètement les saisonniers, je te laisse leurs coordonnées.

-        Volontiers, Edmond, mais en premier lieu je veux plus de précisions, j’appelle Monsieur le Préfet. Je te tiens au courant.

-        Je te remercie Anne, tu m’enlèves un poids. Ton bébé se porte bien ? Je ne voudrais pas te fatiguer avec mes problèmes.

-        Ne t’inquiète pas, il se porte comme un charme, il gigote avec vigueur.

 

Le Préfet reçoit Anne avec complaisance, heureux de pouvoir compter encore une fois sur elle. Ils décident de s’appeler par leurs prénoms, ils ont besoin l’un de l’autre, une amitié s’instaure. L’affaire est grave, le monde viticole est menacé, Maxime tient à la discrétion et propose de se rendre régulièrement au château pour éviter les déplacements de sa nouvelle amie. Le fait de la voir trop souvent à la Préfecture pourrait entraîner des suspicions erronées.

-        Ne faites aucun commentaire auprès des saisonniers, Anne, il faudrait trouver un moyen de les interroger sans qu’ils puissent en saisir la véritable raison.

-        Je leur dirai que notre ami Edmond nous a conseillé les jumelles pour l’année suivante, qu’en pensez-vous Maxime ?

-        Bonne idée ! Que vous prenez des renseignements avant de les engager ! Je vous fais confiance, vous saurez les mettre à l’aise.

 

Ce qui est le cas, les langues se délient, tantôt se répandant en louanges amicales, tantôt laissant paraître une certaine jalousie. Les jumelles sont très belles, blondes comme les blés, elles adoraient sortir et danser, rentraient tard la nuit, très actives malgré cela, Anne n’aura rien à craindre. Elles comprennent la langue allemande mais la parlent difficilement, un seul détail est à retenir : Les jumelles se réjouissaient de visiter la « Volerie des Aigles » avec un ami avant de quitter la région.

 

Près du Haut-Koenigsbourg et de la route des vins, se dressent les ruines du château médiéval de Kintzheim, en haut d’une colline de sapins noirs. On peut y voir évoluer au-dessus des vieux murs moussus, de grandes ailes sombres. La volerie donne à ses visiteurs l’occasion unique de pouvoir admirer en plein ciel ou à quelques centimètres des spectateurs, les plus beaux rapaces de la terre. Les aigles et condors naissent dans le centre de reproduction et sont dressés pour leurs démonstrations. Ils sont en vol libre et reviennent toujours à leur gîte. Les visiteurs sont sensibilisés à une protection efficace des rapaces.

Les spectacles permettent d'observer d'impressionnantes évolutions de rapaces en vols libres. Des milans, aigles et faucons effectuent divers piqués à grande vitesse. Des faucons travaillent au leurre. Des vautours survolent les têtes du public ébahi. Un condor des Andes marche sur les genoux des jeunes spectateurs. Un aigle pêcheur est présenté en action de pêche dans un petit bassin situé au milieu de l'aire de présentation qui se situe dans la cour du château.

Anne se demande qui serait cet ami et si les autres jeunes filles disparues ont également été invitées à visiter d’autres parcs animaliers de la région. La montagne des singes et le parc des cigognes sont des particularités attrayantes et se situent à quelques kilomètres l’une de l’autre.

-        Maxime, ce serait peut être une piste importante. Ce détail a certainement échappé aux autres saisonniers, car au fond, il est normal, pour des personnes venant d’autres régions françaises et étrangères, de visiter les sites alsaciens

-        Le Procureur est avisé de ces disparitions inquiétantes, l’enquête judiciaire est en cours, les autorités compétentes sont alertées, une cellule spéciale est ouverte, tous les dispositifs sont en place, je fais uniquement le relais avec vos renseignements.

-        Je pense qu’il faudrait les informer de cette nouvelle recherche, Maxime.

-        Certes, Anne, mais comment pourrions-nous trouver cet homme parmi les milliers de visiteurs.

-        Les jumelles ne sont certainement pas passées inaperçues, il suffirait d’un employé observateur ou une caissière. De mon côté je recontacte nos ouvriers de l’an passé, surtout le jeune breton qui semble avoir souvent parlé avec Olga.

-        Votre ténacité m’incite à suivre votre exemple, ma chère Anne. Cependant nous avons un problème, la saison est terminée, les permanents ne sont plus les mêmes.

-        Alors comptons sur le facteur chance, Maxime !

-        Rien de plus simple aux yeux de ma chère Lady Anne !

 

Maxime est bel homme, la quarantaine, ses brillantes études l’ont amené à ce poste honorable. Son épouse Claire, est une jeune femme effacée, issue d’une famille de magistrats. Son grand malheur est celui de ne pouvoir enfanter, sa stérilité pèse sur le couple. Anne compatit à sa douleur mais n’arrive pas à nouer une amitié avec elle. Claire est distante, certainement jalouse de la savoir enceinte et de constater le rapprochement qui se dessine entre son époux et elle. Maxime doit vanter l’énergie de sa nouvelle amie, ses nombreuses relations, l’amour de ses proches et le respect des habitants de la région.

 

Le pressentiment d’Anne est à nouveau justifié. D’après les renseignements pris auprès de Loïc et Charles, Olga et Nathalie ont effectivement envisagé l’agréable perspective de visiter les parcs animaliers avec un ami. Mais ni l’un, ni l’autre ne peuvent donner de détails concernant ce mystérieux inconnu. D’après Maxime, pour le moment aucun employé de la volerie n’a remarqué la présence des jumelles. L’investigation auprès des autres permanents, exerçant leurs fonctions à la date concernée, suit son cours.

-        J’ai eu un appel de mon cousin Rolf, ma chérie, il paraît que tu as réussi un exploit.

-        J’ai oublié de t’en parler, William, cela me semblait naturel. Tante Helga était en train de détruire toute la famille.

-        Je ne comprenais pas la raison de son appel, ils ont acheté une belle propriété située à quelques kilomètres de l’exploitation. Rolf a exprimé sa joie et je dois te transmettre leurs remerciements.

-        Je suis vraiment heureuse, Sabrina mérite de l’être également. Elle aime son époux et son attirance envers oncle Dieter ne me plaisait qu’à moitié.

-        Pourrais-tu me raconter cette histoire, petite cachottière ?

 

Anne lui confie les problèmes et les discussions qu’elle avait eu avec la famille durant son séjour en Autriche. William est sidéré de l’emprise exercée par son épouse sur sa chipie de tante, il la félicite tendrement. Depuis qu’il a appris son état, William redouble d’attentions envers Anne, il la comble de cadeaux, allant des fleurs aux bijoux, mais ses effusions se font rares. Comme tous les hommes, il a peur de perturber sa grossesse, malgré les explications contraires de son épouse. Se montrant câline et sensuelle, elle tient à le persuader de son erreur, sa libido les entraîne au firmament du plaisir. William se laisse emporter malgré ses réticences, l’amour est  le plus fort, mais sa conviction le retient de jour en jour davantage..

En revenant de sa visite en clinique obstétricale, Anne s’empresse de passer à l’exploitation pour annoncer la surprise à William et à ses beaux-parents.

-        Ce sont des jumeaux, William !

-        Dieu du ciel, Anne ! Que fais-tu là, tu devrais te reposer !

-        C’est tout ce que tu as à me dire ?

-        Pardonne-moi, ma chérie ! Je n’arrive pas à exprimer ma joie.

-        Embrasse-moi !

-        Viens ! Entrons dans la maison, maman te fera un thé, ensuite je te reconduis chez nous, je ne veux plus que tu prennes la voiture !

-        Tu exagères, William ! Je ne suis pas malade, simplement enceinte comme des millions de femmes.

-        Quand bien même, tu es la mienne et je suis responsable de ton état. Des jumeaux en plus, je suis mort de peur, Anne !

-        Je comprends parfaitement ton attitude, mon pauvre amour ! Je te promets d’être raisonnable.

 

Emilie et Herbert sont fiers et heureux, ils s’empressent de cajoler leur belle-fille et de rassurer leur fils. Celui-ci ne peut se contrôler, il insiste pour ramener Anne au château en lui demandant de se reposer devant le feu de cheminée du salon. Il se hâte de chercher Rose en lui signifiant de ne plus quitter sa patronne.

-        Ce sont des jumeaux, Rose ! William n’arrive pas à comprendre que ce n’est pas une catastrophe, il ne faut pas lui en vouloir.

-        Bien au contraire, Lady Anne. Il a entièrement raison, vous auriez du consulter auparavant, je vous trouvais bien ronde.

-        Je ne vais tout de même pas rester alitée jusqu’à l’accouchement ! Le professeur m’a précisé que je suis en pleine forme et que l’air me fera le plus grand bien ainsi qu’aux bébés.

-        Je pense que vous ne voulez toujours pas savoir leur sexe ? Stéphane a insisté pour moi, ce sera une fille.

-        Non, je ne sais toujours pas, mais je suis heureuse pour toi, Rose. Il ne faudrait pas que j’accouche de deux garçons ils pourraient se disputer la main de votre fille.

-        Vous êtes incroyable de malice, Lady Anne ! Votre humour est sans égal, je vous adore !

-        Tu ne me quitteras jamais Rose ? J’ai besoin de toi et Stéphane m’est devenu indispensable.

-        Je vous le promets, Lady Anne ! Je me porte garante pour Stéphane, nous sommes tellement heureux parmi vous, votre famille et vos amis. On nous envie d’habiter au château, nos parents en sont fiers.

-        Vous pouvez disposer de toute l’aile, recevoir vos parents et amis. Avoir d’autres enfants aussi, vous avez suffisamment de pièces.

-        Vous êtes si bonne avec nous, Lady Anne, comment pourrions-nous vous quitter ?

-        Je suis heureuse, Rose ! J’imagine déjà les cris, les pleurs, les jeux et les joies de nos enfants. Tu seras très occupée ma pauvre amie ! Ne m’appelles plus Lady !

-        Pour mon immense bonheur, Anne.

 

Les fêtes de fin d’année restent intimes, William ne tient pas à fatiguer Anne avec les invités habituels, ce que ceux-ci comprennent aisément. Rolf et Sabrina sont heureux, ils ont enfin une petite fille après leurs trois garçons. Ils l’ont appelée Anne et demandent à leur bienfaitrice d’être sa marraine, ce qu’elle accepte avec joie en leur conseillant toutefois d’attendre son accouchement pour célébrer le baptême du bébé.

Maxime se rend régulièrement au château afin d’informer Anne de l’évolution des recherches.

-        Vous êtes resplendissante, Anne ! Votre grossesse vous rend encore plus belle et féminine.

-        Je vous remercie, Maxime, pourtant j’avoue être impatiente d’accoucher. Je n’aime pas rester inactive ! Quelles sont les dernières nouvelles ?

-        J’ai le plaisir de vous annoncer que vous aviez raison, les jumelles ne sont pas passées inaperçue. La caissière a été retrouvée, elle a formellement reconnu les jeunes filles sur la photo.

-        Ne me tenez pas en haleine, mon ami ! Se souvient-elle d’un homme qui les a accompagnées ?

-        Oui, Anne ! Elle avait  pensé que ce pouvait être leur père et qu’ils étaient allemands.

-        Leur père ? Allemands ?

-        Elle les a entendus parler en allemand, l’homme est d’un certain âge, la cinquantaine d’après son observation. Il est évident qu’elle n’a pu préciser le jour de leur visite, toujours est-il qu’elle était de permanence à cette époque.

-        Mais ce n’est pas leur père ?

-        Bien sûr que non, Anne ! Celui-ci n’a pas quitté la Pologne. Ce n’est que la déduction de cette brave dame. Nous n’avons pas insisté.

-        Elle n’a pas pu donner d’autres renseignements ? La voiture peut être ?

-        C’est impossible, le parking est éloigné de la caisse. Mais nous cherchons encore les gardiens.

-        Bonne initiative, Maxime.

-        Vous me l’auriez rappelé, Anne, je n’en doute pas un seul instant.

 

Malgré toute la discrétion des enquêteurs, les rumeurs ne peuvent être évitées. Les visites de Maxime au château, les amis viticulteurs concernés, les saisonniers interrogés propagent des ragots. Anne conseille à William de convoquer ses ouvriers au château, elle rassemblera également le personnel. Un buffet campagnard leur est offert avant l’intervention de la « châtelaine » Celle-ci, tout en rondeur affiche une plénitude et un épanouissement qui font l’admiration des convives. Emilie et Herbert sont présents, ils tenaient à manifester leur approbation quant à l’action de leur belle-fille. William, toujours aussi anxieux, a cependant accepté la nécessité d’éclaircir la situation en faisant confiance à son épouse.

-        Nous sommes convaincus que vous êtes conscients des fugues de ces jeunes filles. Par conscience professionnelle et civisme, nous étions obligés de prévenir Monsieur le Préfet ainsi que les autorités concernées. Vous n’ignorez pas que Monsieur le Préfet et son épouse sont des amis très proches. Je sais également que vous faites tout votre possible pour les recevoir. Au nom de mon époux, mes beaux-parents et de moi-même, je tiens à vous remercier et vous féliciter de votre efficacité dans les tâches propres à vos fonctions. Vous pouvez toujours compter sur moi et ma discrétion si vous rencontrez des problèmes, vous pouvez en parler autour de vous. Néanmoins, avant de propager des informations erronées, je vous conseille vivement de venir m’en rendre compte. Rien n’est plus désagréable que d’entendre des allégations plus ou moins mensongères, je présume que vous avez la même aversion. Je ne veux plus de cancans, je sanctionnerai les récidivistes ! Avez-vous des questions ?

-        Qu’est-il advenu de ces jeunes filles, Lady Anne ?

-        Vous savez qu’elles sont étrangères, la France est le paradis pour elles. La plus petite maison est plus grande que notre château à leurs yeux. Un arpent de terre est un Eden et un super marché remplace un millier de boutiques de leurs pays. Si elles sont heureuses, tant mieux pour elles !

-        Que vouliez-vous dire en nous proposant votre aide, Lady Anne ?

-        Que je serais votre médiatrice pour tous vos problèmes ! Qu’ils soient administratifs ou juridiques ou familiaux, je me tiens à votre disposition pour essayer de les résoudre.

-        Lady Anne, nous vous sommes reconnaissants de vos bontés et vous souhaitons de magnifiques bébés. Nous sommes entièrement de votre avis et ne manquerons pas de veiller ou de remettre en place les personnes médisantes.

-        Il n’existe rien de plus beau au monde, qu’une parfaite entente. Je suis ravie de votre complaisance et je vous fais entière confiance. Permettez-moi de me retirer, je sens que mes petits monstres veulent se reposer. Nous vous invitons tous à leurs baptêmes !

 

William enlace son épouse sous les applaudissements des convives et l’embrasse tendrement. Rose et Emilie s’empressent d’accompagner Anne dans ses appartements. Belle-maman s’inquiète de la pâleur de sa belle-fille.

-        Anne, il faut prévenir ton professeur, ton intervention t’a terriblement fatiguée.

-        Je pense qu’il s’agit simplement de l’impatience des bébés, Emilie.

-        Je vais appeler William !

 

Son époux est affolé, l’ambulance arrive et conduit Anne à la clinique. Le professeur l’attend pour l’ausculter.

-        C’est normal, Anne ! Les jumeaux arrivent rarement à terme, ne vous inquiétez pas.

-        Je n’ai aucune crainte, vous devriez rassurer William, il lui faut un calmant. Je ne pense pas qu’il soit en état d’assister à l’accouchement, le pauvre !

-        L’infirmière s’occupera de lui, concentrez-vous sur vos bébés, ne pensez à personne d’autre !

-        Nous n’avons même pas choisi les prénoms ! Si l’un d’eux est un garçon, le seul qui me vient à l’esprit sera Philippe, comme vous, cher ami.

-        Vous êtes incroyable Anne, mais si cela vous plaisir, j’en suis ravi. Et si vous avez une fille ?

-        Elisabeth !

 

Anne met au monde deux magnifiques bébés, un garçon et une fille, Philippe et Elisabeth. Elle a pensé à sa maman qui serait fière de serrer sa petite-fille dans ses bras ainsi que son petit-fils. William tenait à assister mais n’a vu que la naissance de Philippe, le pauvre s’est évanoui avant l’arrivée d’Elisabeth.

La plus belle chambre de la clinique est emplie de joie, de pleurs et de cris. Anne, ses deux bébés dans les bras, est souriante et en pleine forme. William l’observe, ahuri.

-        Je me sens vraiment ridicule par rapport à toi, ma chérie. Tu accouches de deux enfants et moi je te fais faux bond.

-        C’est le résultat de tes mois d’anxiété, William. Il était temps que tu sois soulagé !

-        Je ne peux que te remercier de l’immense bonheur que tu m’apportes, mon amour. Tu es merveilleuse, nos enfants sont superbes, je t’aime !

-        Le choix des prénoms te satisfait, William ? Ce fut spontané, je n’ai pas réfléchi.

-        Entièrement, Anne ! Surtout celui de ta maman, mais Philippe me plait également.

-        Reste le choix du parrain et de la marraine, qui proposes-tu ? Il en faudrait quatre.

-        Que penses-tu de Maxime et Rose pour l’un, Stéphane et Sabrina pour l’autre ?

-        L’épouse de Maxime va être vexée, William.

-        Elle comprendra que Rose le mérite, sinon tant pis pour elle. Je ne la porte pas vraiment dans mon cœur.

-        Cette démarche te revient, je te laisse cette charge.

 

Maxime ne se soucie pas de son épouse et accepte avec joie d’avoir Philippe comme filleul, Rose est émue et fière ainsi que Stéphane et Sabrina. Anne tenait à avoir ses bébés à proximité et avait préparé leur nursery dans l’aile centrale. L’enfant de Rose aura sa propre chambre dans l’aile de ses parents mais partagera celles des jumeaux durant les journées. Emilie passe les nuits des premiers mois au château, elle tient à soulager sa belle-fille et Rose qui arrive elle-même bientôt à terme.

William et Anne se rendent en Autriche pour assister au baptême de la petite Anne. La famille de la petite est heureuse dans leur nouvelle propriété, tante Helga est transformée et très attentionnée envers sa belle-fille. Leur devoir accompli, le jeune couple ne tarde pas à retrouver leurs bébés et leurs activités en invitant toute la famille autrichienne à partager les mêmes festivités prévues en été après la naissance de l’enfant de Rose.

Les jumeaux sont adorables, ils passent leurs nuits sans se réveiller, cependant Emile prétexte l’attente de la naissance du bébé de Rose pour prolonger son séjour.

-        Emilie, les jumeaux sont sages, vous ne devriez pas laisser Herbert seul plus longtemps.

-        Il ne s’en plaint pas, je t’assure, Anne ! De toutes façons, je ne lui manque pas.

-        Que voulez-vous dire par-là ?

-        Il n’est plus le même depuis quelques temps, il se renferme. Sa retraite doit lui peser énormément car William le sollicite de moins en moins. Son seul refuge est sa parcelle de vignes.

-        Comme son frère Dieter ! Comment pourrions-nous l’aider à votre avis ?

-        Nous envisagions de voyager, mais il est casanier, peut être arriverais-tu à le convaincre, Anne !

-        Comme Helga et Dieter habitent seuls maintenant, ce serait l’occasion d’aller faire un séjour chez eux. Qu’en pensez vous Emilie ?

-        J’en serais ravie, j’aime énormément leur pays. Tu peux lui en parler ?

-        Je vous le promets, Emilie, vous méritez d’être heureux tous les deux.

 

Ne tenant pas à brusquer son beau-père, Anne attendra l’occasion de la visite des cousins autrichiens. Rose accouche enfin d’une ravissante petite fille qu’ils prénomment Stéphanie. Le papa est fier comme Artaban, il profite de son congé parental pour courir les boutiques spécialisées et passe le reste des journées à la clinique. La chambre de la petite est remplie de peluches et d’accessoires en tout genre. Rose resplendit de santé et l’enfant est adorable.

Ce n’est pas une surprise pour William et Anne lorsqu’ils sont sollicités pour être parrain et marraine. L’avantage sera de réduire le nombre d’invités pour la cérémonie du baptême.

 

La fête bat son plein, le soleil d’été a permis un magnifique buffet dans le parc. Comme convenu, les ouvriers et le personnel sont de la partie ainsi que les amis viticulteurs, les notoriétés de la région, Maxime et Claire et, naturellement, les familles de Stéphane et de Rose, et bien entendu les parents de William et les cousins d’Autriche avec enfants et parents. Anne trouve enfin un moment de retrouver ces derniers réunis.

-        Notre grande famille va bien ? Vous ne manquez de rien ?

-        Comment le pourrions-nous, ma chère Anne ! Ta fête est une parfaite réussite.

-        Je te remercie tante Helga, ce sont tous des gens que j’aime, comme vous !

-        Et ils te le rendent au centuple ! Comme je les comprends ! J’en suis la première convaincue, ma chérie.

-        J’aurais un souhait à formuler, tante Helga.

-        Je te l’accorde aveuglément !

-        Emilie a  passé ses nuits avec les jumeaux ces derniers mois, elle aurait besoin d’un repos bien mérité. Seriez-vous d’accord  pour qu’elle fasse un séjour chez vous avec Herbert ? Bien que beau-papa ne soit pas au courant de mon initiative, je pense qu’il ne pourra refuser ma quête pour le bien-être de son épouse tant aimée.

-        Pour ma part, j’en serais heureuse et me réjouis de les avoir parmi nous. Et, ainsi formulé, je ne pense pas que mon beau-frère puisse refuser, tu es une adorable diablesse, Anne !

 

Herbert est sidéré mais ému, sa belle-fille le désarçonnera toujours, il n’a d’autre solution que d’accéder à ses désirs.

-        Ce sera avec grand plaisir, Anne ! De toutes façons tu arrives toujours à tes fins. D’autre part, je suis curieux de revoir l’exploitation de mon frère.

-        Sans parler de la joie de votre épouse, Herbert !

-        Il va sans dire, Anne ! J’avoue avoir manqué à mon devoir d’époux ces derniers temps, ce séjour nous fera le plus grand bien.

-        C’est parfait, je vous laisse choisir la période en vous suggérant de vous décider au plus vite. Les vendanges seront fructueuses cette année.

-        J’ai compris, Lady Anne ! Nous prenons tout le mois d’août.

 

Par Mylady - Publié dans : MES MANUSCRITS
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Lundi 30 août 1 30 /08 /Août 14:41

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CHAPITRE 10  (par Fidèle)

 

 

Combien de temps au-je passé dans le coffre de la voiture ? Un quart d'heure ? Une heure ? Impossible pour moi de le dire tellement j'étais anxieux. Étrange sentiment que cette peur panique tout en sachant pertinemment que maîtresse Colette ne fera jamais rien qui me nuise.

 

Lorsque je suis arrivé dans le salon, j'ai reçu un nouveau choc en voyant maîtresse VERA, la sachant de nature très exigeante envers les soumis mâles dont elle dispose ; d'autant plus cruelle qu'elle avait trois spectatrices pour juger du bien fondé de sa réputation de maîtresse impitoyable.

 

Maîtresse Clotilde est une grande femme brune au regard sévère. Elle est sanglée dans un pantalon de cuir noir et un gilet qui dégage ses épaules musclées. Lady Emily quant à elle a environ 25 ans, un petit sourire moqueur au coin des lèvres, Étonnamment elle est habillée de façon très classique, jupe droite, chemisier et pull. Sous sa chevelure blonde elle ressemble à une étudiante sage.

 

 

Ces dames discutent entre elles pendant que je prépare le thé à la cuisine. Lorsque je reviens,  maîtresse Clotilde a passé son bras autour des épaules de Lady Emily, dans une posture qui laisse penser qu'elles entretiennent des relations intimes. Je dépose le plateau sur la table basse, dispose les tasses de porcelaine et commence à verser le bouillant liquide. Alors que je suis encore courbé, je sens une main se glisser entre mes jambes pour empoigner mes testicules. Je sursaute mais me reprends vite, conscient de la grave punition qui me serait infligé si je renversais ne serait-ce qu'une goutte du breuvage sur le tapis. C'est Maîtresse Clotilde qui me tient par les boules. Elle a une poigne de fer et tire vers le bas jusqu'à ce que je m'agenouille.

                  « Voilà, c'est mieux ainsi. » déclare-t-elle en me libérant. J'aimerais pouvoir masser mon entrejambes douloureux mais je préfère croiser mes mains sur ma nuque, adoptant la position de soumis recommandée par ma maîtresse.

 

Maîtresse VERA se dirige alors vers un coin de la pièce et, derrière le repli d'un rideau saisit une corde. Il s'agit d'un système presque invisible de poulies qui fait descendre un mousqueton au milieu de la pièce. Maîtresse Colette me conduit et y attache mes poignets après m’avoir dévêtu, dévoilant à l’assistance mon sexe encagé. Puis elle me fait écarter les jambes, découvre sous le tapis des anneaux au sol et m'y attache les chevilles jambes toujours écartées. Je suis toujours à genoux, les mains sur la nuque.

 

J'ai l'impression d'être exhibé comme un animal de foire devant les regards amusés de ces quatre femmes. Lady Emily est la plus curieuse, elle s'approche pour éprouver la solidité du dispositif en tirant dessus. Elle ne profite pour saisir entre ses ongles un de mes tétons et le pincer durement. Elle plonge son regard dans le mien, serrant plus fort. Mon téton me brûle. Son visage est tout proche du mien. Elle pince de toutes ses forces. La douleur est intense. Une larme coule sur ma joue : c'est le signal qu'elle attendait pour desserrer son étreinte. J'aurais dû me douter qu'elle cachait bien son jeu...

 

En buvant leur thé, elles discutent de la cage de chasteté et de ses bienfaits tout. Parfois elles me posent des questions auxquelles je dois répondre de façon aussi précise et concise que possible. Elles semblent y trouver bien des avantages et je suis fier d'avoir contribué à faire des nouvelles adeptes de ce dispositif, tellement utile à toute dominatrice.

 

Après une bonne heure de conversation, Maîtresse VERA se lève à nouveau pour se diriger vers le coin de la pièce où se trouve l'extrémité de la corde. Elle tire dessus, me faisant me lever jusqu'à ce que mes bras attachés soient tendus vers le haut. Je suis debout, jambes attachées écartées au sol et bras touchant presque le plafond, avec pour seul ornement une cage de chasteté qui emprisonne depuis une semaine mon sexe qui essaie vainement de se tendre.

Les maîtresses s'amusent beaucoup de la situation. Maîtresse Colette prend alors la parole :

-« Il est temps de nous amuser maintenant. » Elle me pose un bandeau sur les yeux et continue « Jean porte cette cage depuis une semaine déjà et je l'en félicite. C'est une preuve de dévotion et d'amour envers sa maîtresse que j'apprécie. Et pour lui signifier ma gratitude, je vais l'autoriser à éjaculer. »

 

Les autres maîtresses approuvent en riant, sachant que ma jouissance sera conditionnée par quelque jeu sadique. Lady Emily m'explique qu'elle va poser des pinces à linge sur mon corps. Les yeux bandés, je sens les pincements successifs sur ma peau. Les pinces sont assez rapprochées et disposées en deux bandes partant d'entre mes cuisses, courant sur l'aine, ma taille et pour finir sur mes seins. Elle pose chaque pince avec soin, en tout sans doute une vingtaine de chaque côté. Les pinces qu'elle pose sur mes tétons sont de toute autre nature : elles serrent plus fort et sont lestées. Elle les pose avec encore plus d'attention, jouant avec le lest une fois qu'elles sont en place.

 

La douleur est lancinante, générale et croissante. Je reste ainsi quelques longues minutes tel un tableau vivant, exposé au regard satisfait de ces dames. J'entends des doux gémissements et devine que maîtresse Colette n'a pu résister à la beauté de mon supplice et est tombée dans les bras d'une de ses amies ou se caresse seule.

 

Malgré la douleur l'image de ma maîtresse se caressant devant moi m'excite. J'entends mon cadenas s'ouvrir, sens alors que maîtresse Clotilde me retire ma cage et mon sexe est libéré. J'ai du mal à bander car la douleur est très présente.

 

- « Je t'ordonne de jouir, le plus rapidement possible. » me dit maîtresse Clotilde pendant que je sens la main de son amie s'activer sur mon sexe qui commence à se tendre. Elle me branle sans ménagement et malgré la douleur des pinces je sens le plaisir monter. Lorsque je suis sur le point de jouir, elle lâche mon pénis pour passer son index sous mon membre tendu. Le supplice est atroce. Encagé depuis si longtemps, j'ai une folle envie d'éjaculer. Je donnerais tout ce que je possède pour que Lady Emily empoigne mon sexe et en fasse jaillir le sperme qu'il a maintenant du mal à contenir. Mais elle est diabolique et continue à effleurer. Soudain je suis pris de soubresauts incontrôlables et le liquide blanc jaillit. Lady Emily exprime sa joie par un « Bravo » sonore. Je sens mon sperme s'écouler mais je ne jouis pas. Mon étonnement est de courte durée puisque je sens les pinces placées entre mes cuisses tirées par une main ferme. En fait - je le réalise maintenant - toutes ces pinces à linge sont réunies par une ficelle et Lady Emily est en train de tirer dessus. Les pinces sautent les une après les autres. La douleur est atroce et atteint son paroxysme lorsque les poids sont arrachés de mes tétons. Une fois mon sexe redevenu flasque, maîtresse Colette remet en place la cage et me délivre de mes liens.

Je suis autorisé à aller me doucher rapidement pour ensuite revenir au service de ces dames. Maîtresse Colette prend la parole :

-      « Je suis contente de toi. Tu est un bon soumis. Mais tu as mis trop longtemps à jouir. Maîtresse VERA a chronométré 3 minutes entre le moment où ta cage a été retirée et celui où ton sperme a jailli. Tu porteras donc la cage trois semaines de plus, sans interruption.

-       

Je m'agenouille devant ma maîtresse et la remercie de m'avoir choisi comme soumis. Ma maîtresse se tourne vers ses amies:

- « Voilà, chères amies, le bienfait majeur du port de la cage : votre soumis vous sera reconnaissant en toutes circonstances.

 

 

 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Mercredi 25 août 3 25 /08 /Août 15:29

Pour remercier nos visiteurs qui ont fait que nous soyons au top des blogs « over-blog », je vais publier mon deuxième manuscrit.

Je vous souhaite bonne lecture en vous signalant que le récit est fictif et protégé en droit d’auteur.

Mon pseudonyme d’écrivaine étant « Liane Letailleur »

 

Si un éditeur est interessé, n’hésitez pas de me contacter.

 

 

 

 

 

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Les amis viticulteurs californiens ont accepté l’invitation de William, ils arrivent en force fin août pour la fête des vignerons. Ils logent au château, la grande salle de réception est rénovée dans des tons clairs et lumineux. Les invités sont ahuris et enthousiasmés par le domaine et l’Alsace. Le personnel est submergé mais s’amuse de cette mentalité américaine. Pour son plus grand plaisir, Emilie se joint à sa belle-fille et l’aide efficacement.

-        Nos amis sont emballés, ma chérie, ta convivialité leur plait, ils se sentent à l’aise.

-        Je les aime beaucoup, ils ont la même mentalité que nos confrères français, en fait, nous formons une famille mondiale.

-        Maman m’a dit que tu t’es absentée aujourd’hui, aurais-tu du nouveau à m’annoncer à propos de tes recherches ?

-        J’étais chez mon gynécologue.

-        Tu ne m’as rien dit, es-tu souffrante ? Pourtant tu sembles être en pleine forme.

-        J’attends un enfant, William ! Notre enfant.

-        Anne !!!!!

 

William prend son épouse dans les bras au point de l’étouffer, elle s’attendait à cette explosion de joie, c’est pourquoi elle avait prévu le calme de leur chambre pour lui annoncer la merveilleuse nouvelle.

-        Je peux appeler mes parents ma chérie ?

-        Tu as vu l’heure ? Ta maman doit se reposer, tu leur annonceras demain matin.

-        Je ne possède pas ta sagesse, Anne, mais tu as raison, je suis tellement heureux, c’est une fille ou un garçon ?

-        Je n’ai pas envie de le savoir, ces moyens modernes gâchent la surprise, maman ne le savait pas à son époque, je veux suivre ses traces, William.

-        Je respecte ta décision, peut importe, c’est notre enfant !

-        Comme nous avons préparé la soirée de départ de tes amis, nous leur annoncerons demain soir.

-        Surtout qu’il y aura également notre confrérie alsacienne, quel bonheur !

-        Notre bébé va naître début mars, tu as oublié de me poser la question.

-        Pardonne-moi, Anne ! Je veux que tu te reposes, plus question d’équitation, tu me le promets ?

-        C’est promis, j’en suis consciente, William. Nous allons engager un intendant !

-        Et une femme de chambre uniquement à ton service, elle sera la nourrice du bébé ! Pourquoi pas un couple ?

-        Je m’en occupe dès demain !

 

Emilie et Herbert sont fous de joie, ils font de nombreux projets avec William. Les amis félicitent le couple et leur souhaitent une belle prospérité. Le calme est revenu au château, Anne s’empresse de faire paraître une annonce afin de pouvoir engager le couple avant les vendanges. Une autre nouvelle tombe, la photo de Nathalie a porté ses fruits, le viticulteur annonce sa visite.

-        Avant de prévenir les gendarmes, je tenais à vous parler Lady Anne.

-        Vous savez que vous pouvez me faire confiance, Charles.

-        Nathalie était ma saisonnière, mais elle est partie après trois jours. Je pensais que le travail était trop dur pour elle, je ne m’en suis pas inquiété, cela arrive fréquemment.

-        Vous lui avez payé les trois jours tout de même !

-        J’ai envoyé le chèque chez elle avec les papiers administratifs, je n’ai pas eu de courrier de remerciements, mais j’avoue que je n’ai pas insisté.

-        Vous ne pouviez savoir, Charles, ne vous inquiétez pas, je me charge d’expliquer votre position aux autorités.

-        Je vous en remercie, Lady Anne !

-        Une remarque néanmoins me trouble, vous avez dit que cela arrive fréquemment.

-        Oui, en discutant avec mes confrères, ils ont eu plusieurs cas similaires.

-        Avec des saisonniers français ?

-        Non, uniquement des jeunes filles étrangères. J’avoue que votre question me trouble étrangement, je n’y avais pas songé.

-        J’espère que mes craintes ne sont pas fondées, ce serait trop grave, je suis obligée d’en référer à Monsieur le Préfet. Je vous propose de prévenir tous vos amis concernés, je sollicite une audience à la Préfecture et  vous tiens au courant.

-        Nous comptons sur vous, Lady Anne ! Nous n’aimerions pas être mêlés à un scandale.

-        Le secret de l’instruction sera gardé, je sais que notre notoriété à tous en dépend.

 

Les autorités supérieures se chargent de cette nouvelle enquête, ils ont peur de découvrir des disparitions en série. Ces étrangères sont sensibles au capitalisme et à sa bonne fortune.

 

Les réponses à son annonce ont été nombreuses ; après avoir convoqué plusieurs couples, Anne en sélectionne deux. Elle les prend à l’essai durant quinze jours chacun et choisit le plus actif et honorable à ses yeux.

Ils ont la trentaine, mariés depuis quelques mois, leur physique a contribué au choix. Stéphane est d’une allure imposante, indispensable pour se faire respecter. Il a fait des études de gestion, ses diplômes sont satisfaisants. Rose est une jeune femme douce et joyeuse, déjà dévouée à sa patronne. Ils acceptent volontiers de loger au château, par soucis d’économie d’une part, afin d’être sur place en cas de besoin, d’autre part. L’ancienne aile occupée par William et Anne leur est allouée, ils  leurs sont reconnaissants du bonheur qu’ils ont de résider au domaine.

Cette deuxième année de vendanges est pénible pour Anne, malgré l’aide apportée par ses nouveaux collaborateurs. Elle ne peut s’empêcher d’assurer le bien être de tous les saisonniers, d’être à leur écoute et surtout de les surveiller de près.

-        Anne, après le départ des saisonniers, je te propose de te reposer une semaine ou deux en Autriche. Je réserve un appartement proche de ma famille, tu demanderas à Rose de t’accompagner.

-        Je n’aime pas te laisser seul, William, tu as tellement d’obligations et tu pourrais avoir besoin de mon aide.

-        Ce dont j’ai besoin, c’est de te savoir en forme, ce qui n’est pas le cas. J’insiste pour ton bien et celui de notre enfant.

-        Je suis d’accord, tu peux prévenir Oncle Dieter et tante Helga, mais je ne tiens pas à loger chez eux, j’aimerais le calme et un bel environnement.

-        Je sais ma chérie, ils ne seront pas vexés, ne t’inquiète pas et d’ailleurs eux aussi seront en fin de vendanges, et sans doute fatigués. Ils sauront me conseiller pour réserver une suite.

 

Aucun événement grave ne vient ternir ces vendanges, Anne peut partir rassurée, son repos est bien mérité.

La famille de William possède également une grande exploitation viticole, mais ils ne produisent pas les vins, préférant confier cette tâche aux coopératives. Rolf, leur fils est sensiblement du même âge que son cousin alsacien, Sabrina son épouse a déjà mis au monde trois fils et attend le quatrième enfant.

Rolf et Sabrina accueillent Anne et Rose à l’aéroport de Vienne, situé à 100 kilomètres de leur magnifique vallée du Danube. La Wachau entre Melk et Krems présente de ravissants paysages alternant montagnes, forêts et vignes. Sur ces quelques kilomètres, le long de ce puissant fleuve, on admire les petits villages, les châteaux, ruines et autres monastères étonnamment bien conservés, retraçant des milliers d’années d’histoire et d’exploitation de la vallée.

-        Nous avons réservé votre appartement dans un relais château afin que vous ne soyez pas dépaysée Anne.

-        C’est délicat de votre part, chers cousins !

-        Il surplombe le Danube, c’est un château datant de 1630, entièrement rénové, un hôtel-restaurant très élégant avec cinq étoiles. Les propriétaires sont nos amis, ils seront à vos petits soins.

-        Il me faut surtout du repos, Sabrina. Et vous ? Comment vous portez-vous ?

-        Comme un charme, Anne, je vous souhaite ce bien être à votre quatrième enfant.

-        Je n’en suis pas là, chère cousine ! Ne pourrions-nous pas nous tutoyer ? Je ne suis pas adepte de ces pompeuses traditions.

-        Avec plaisir, néanmoins tu nous excuseras, mais nous ne pouvions nous empêcher de te présenter avec ta particule. Nous en sommes fiers !

-        Je vous pardonne, cela ne me choque plus.

 

Le château transformé en hôtel est d’une rare beauté, son porche d’entrée est flanqué de deux tourelles. Les murs d’enceinte sont couverts de vignes grimpantes, leurs raisins murs à souhait, ne demandent qu’à être cueillis. Mais ils font le charme de cette propriété, Anne suppose que les propriétaires préfèrent les laisser sécher sur leurs ceps. La suite est délicatement meublée en style ancien avec un lit à baldaquin dans la chambre qui lui est réservée et un lit plus simple mais tout aussi charmant pour Rose dans celle contiguë. Une luxueuse salle d’eau en marbre avec des robinets dorés, une pièce, dotée d’une cheminée la réchauffant d’une douce tiédeur, qui sert de salon avec une magnifique liseuse et un bureau pour les affaires courantes.

La piscine couverte en marbre blanc veiné de tons subtils est une des plus belle d’Autriche, la baie vitrée laisse découvrir le fleuve dans toute sa splendeur ainsi que la célèbre terrasse dominant le Danube.

Le programme est bien établi, Anne ne change pas son habitude d’être matinale afin de disposer de longues journées. Après le petit-déjeuner elle fait quelques longueurs de bassin, se repose au solarium, une petite sieste après déjeuner lui permet d’être d’attaque pour découvrir la région avec Rose. Lorsqu’elles ne rendent pas visite à la famille Anne reprend ses activités sportives, la natation lui fait le plus grand bien. Les soirées sont réservées aux conversations téléphoniques avec William après le dîner, puis lecture et bavardage avec Rose avant de s’endormir prise d’une douce langueur.

-        J’ai un aveu à vous faire Lady Anne. Je ne puis garder le secret plus longtemps.

-        Serais-tu enceinte toi aussi, Rose ?

-        Comment avez-vous deviné, Madame ?

-        Par ta beauté, tu resplendis davantage de jour en jour, je sais observer ma petite Rose. Tu présentes également des signes de grossesse. Ton bébé est pour quand ?

-        En juin, vous n’êtes pas fâchée ?

-        Pas du tout, sauf que tu auras deux enfants à élever, Rose !

-        Je suis soulagée, Madame ! Ne vous en faites pas, je m’occuperai du vôtre comme si c’était le mien, j’adore les enfants.

-        Nous en ferons d’autres, bientôt tu auras une pouponnière, la place ne manque pas chez nous. Les cris d’enfants réveilleront les vieux murs du château !

-        Puis-je prévenir Stéphane, Lady Anne ? Il avait peur de votre réaction.

-        Oui, tu peux le rassurer, Rose ! Demain, nous passerons la journée auprès de ma famille.

 

Tante Helga est une femme puissante, l’Oncle Dieter qui est le frère du beau-père d’Anne, n’a pas son mot à dire, c’est elle qui dirige la maison et l’exploitation. Rolf est sa fierté ainsi que ses petits-enfants, mais Sabrina vit dans son ombre, elle ne sert qu’à enfanter. La tante essaye de s’imposer auprès d’Anne, mais constate rapidement que c’est peine perdue.

-        J’espère que tu auras bientôt d’autres enfants, Anne !

-        La décision m’en revient, chère Helga ! Je suis passionnée d’équitation, je ne tiens pas à m’en priver tous les ans.

-        William ne doit pas être de ton avis.

-        Nous prenons toujours nos décisions à deux, son avis est le mien et réciproquement.

-        Tu as du caractère, ma petite, tu me plais !

-        N’en crois rien, ma tante, je ne m’impose pas, je suis à l’écoute et je conseille, c’est tout !

-        Pourtant Emilie me dit que c’est toi qui diriges ton domaine avec une efficacité surprenante.

-        D’abord c’est notre domaine et non pas le mien, ensuite William a suffisamment d’obligations, je ne tiens pas à l’accaparer avec des tâches d’intendance. Nous avons convenu ensemble d’engager un couple, dont Rose, qui sera la nourrice de notre enfant et son mari Stéphane qui me secondera.

-        Il est vrai que vous avez les moyens, je suis contente pour vous, Lady Anne.

-        Je ne vois plus oncle Rolf, serait-il souffrant ?

-        Ne t’inquiète pas, il s’éclipse toujours quand il pressent une discussion animée.

-        Je n’en vois vraiment pas la raison, ma chère tante, ne sommes-nous pas en famille ? Je vais le rejoindre !

 

L’emploi du terme « Lady » prouve la perfidie de cette femme, Anne plaint le pauvre oncle Dieter et demande à Sabrina de l’accompagner pour le retrouver. Il se réfugie toujours dans ses vignes pour y puiser leur calme et leur force. Les deux cousines le surprennent en train de maugréer.

-        Mon oncle, nous te cherchions partout ! Je ne voulais pas te quitter sans te saluer.

-        Pardonne-moi, Anne, mais je ne supporte plus l’hypocrisie de mon épouse, j’en suis gêné pour elle, surtout avec toi.

-        Je t’assure qu’elle n’arrive pas à me toucher, je suis désolée pour elle, mais davantage pour toi, Oncle Dieter. Fais-moi plaisir, allons prendre le thé avant que je parte !

-        Sabrina est malheureuse aussi, heureusement j’arrive à la consoler, la pauvre petite.

-        Tu fais ton devoir de beau-père, oncle Dieter, c’est très bien.

-        J’envie William d’avoir une femme comme toi, Anne. Mon frère est aussi en admiration, il me parle souvent de ta gentillesse avec le monde qui t’entoure.

-        Allez viens, prenons ce thé qui risque de refroidir, tante Helga serait trop heureuse de trouver un autre prétexte pour nous gronder.

-        Tu as raison, Anne. Je vous accompagne !

 

Anne constate la complicité de Sabrina avec son beau-père, elle les voit se prendre par la main naturellement durant le chemin du retour. Sans dire mot, elle fait semblant de presser le pas pour s’éloigner d’eux et les laisser seuls pour bavarder.

-        Ma tante, je serais heureuse de profiter de mes derniers jours avec Sabrina. Comme Rolf est d’accord, je suggère qu’elle vienne avec nous dès ce soir.

-        Et les enfants ?

-        Je sais que c’est votre plus grand plaisir de les avoir pour vous toute seule, tante Helga ! Sabrina a besoin de repos, elle aussi !

-        Ne serais-tu pas entrain de me prendre par les sentiments, Anne ?

-        Si c’est le cas, tu peux  croire que j’en suis ravie et heureuse pour toi.

-        Alors je n’y vois aucun inconvénient, il est vrai que la petite doit prendre des forces pour son bébé.

-        Non pas seulement pour le bébé, ma tante ! Pour elle surtout, je ne comprends pas que Rolf ait pu ignorer son état. Elle est épuisée. Heureusement je suis arrivée à lui faire entendre raison.

-        Je n’ai rien remarqué, mais j’étais trop occupée par les vendanges pour m’en rendre compte, Anne.

-        Ce n’est pas une raison, ma tante ! C’est l’épouse de votre fils, vous avez la responsabilité d’en prendre soin en tant que belle-mère, comme le fait Emilie avec moi !

-        Tu as raison, je te le promets !

 

Dieter et Rolf se demandent s’ils n’ont pas rêvé en entendant la promesse faite par Helga. Qui plus est, qu’elle soit d’accord avec le raisonnement d’Anne ! Celle-ci a touché ses points faibles. Ses petits-enfants qu’elle adore d’une part et par ailleurs elle ne souhaite pas être traitée d’irresponsable auprès de sa belle-sœur Emilie.

-        J’avais vraiment besoin de m’éloigner de ma belle-mère, Anne ! Je n’arrive plus à la supporter.

-        Je ne veux pas être indiscrète, Sabrina, mais je trouve que Rolf ne s’occupe pas assez de toi, avez-vous des problèmes ?

-        Pas du tout, notre amour est toujours aussi fort mais il est dominé par sa mère, il en souffre.

-        Je pense que vous devriez vous éloigner de la maison familiale, cette cohabitation n’est pas faite pour arranger votre vie de couple.

-        Dieter me fait de la peine, il serait seul avec sa femme.

-        J’ai constaté votre profonde amitié, y aurait-il un autre sentiment entre vous ?

-        Une immense tendresse, Anne, je l’avoue ! Une protection réciproque qui ne va pas au-delà malgré une tentative de sa part. Je n’ai pas cédé, j’aime Rolf et Dieter a compris.

-        Raison de plus, Sabrina ! Il faut éviter la catastrophe. Si tu es d’accord nous organisons un conseil de famille avant mon départ. Mais dans un premier temps nous en parlerons avec Rolf, dis-lui de nous rejoindre ce soir.

-        Je sais que tu feras ton possible, Anne. Si nous arrivons à les convaincre, je t’en serai éternellement reconnaissante.

-        Alors il est temps de réagir !

 

Après un délicieux dîner, les cousins se retrouvent dans l’appartement devant le feu de cheminée. Rose s’est retirée dans sa chambre, Anne déploie toute sa diplomatie en présentant le problème et la solution à Rolf. Celui-ci en est conscient mais n’avait jamais réussi à se décider à en parler à sa mère. Il fait confiance à sa cousine, celle-ci décide d’inviter toute la famille à l’hôtel le lendemain. Helga ne se sentira pas maîtresse de la situation dans cet endroit idyllique et neutre. Rose gardera les enfants.

 

La discussion est animée, Helga est au bord des larmes, Anne la console gentiment mais reste ferme. Son dernier argument est celui du risque d’une séparation du jeune couple dont la belle-mère serait seule responsable.

-        Mais ils s’aiment, comment pourraient-ils divorcer ? Ce serait un scandale !

-        Tu es franchement aveugle, tante Helga ! Tu ne vois pas combien ils souffrent tous les deux ? Sans parler d’oncle Dieter !

-        Si je comprends bien tout le monde est malheureux par ma faute !

-        Je te conseille d’y réfléchir sérieusement et d’en mesurer les conséquences, tante Helga.

-        Pourtant je les aime, Anne !

-        Ton amour pour eux se doit d’être généreux et non pas possessif, dès que tu sauras faire cette différence tu seras heureuse. Je sais que tu ne l’es pas actuellement, je te plains de tout mon cœur.

-        Comment fais-tu pour être aussi convaincante, Anne ?

-        Parce que je vous aime et ne veux que votre bien-être à tous les quatre ainsi que celui des enfants. Ce n’est pas en les gâtant et en leur passant tous leurs caprices que tu arrives à te faire aimer d’eux, les enfants ne sont pas dupes. Ils ressentent le malaise qui règne dans la famille.

-        Je capitule, je m’occupe de leur trouver une propriété !

-        Non, tante Helga ! Tu ne t’occupes de rien, ce sera leur maison ! Rolf, Sabrina et les enfants doivent choisir, ils en seront d’autant plus heureux.

 

La fin de soirée se détend, les esprits sont apaisés, Helga se sent soulagée d’un poids dont elle n’était pas consciente. La magie a opéré, l’ambiance devient sereine et plaisante, Sabrina préfère suivre son époux pour lui prouver son amour et sa reconnaissance. Ils repartent tous les quatre en remerciant Anne de sa sagesse et de l’aide qu’elle a su leur apporter.

Satisfaite de la réussite de son intervention, Anne s’endort, convaincue de sa vocation de médiatrice.

 

Par Mylady - Publié dans : MES MANUSCRITS
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Lundi 16 août 1 16 /08 /Août 22:03

Pour remercier nos visiteurs qui ont fait que nous soyons au top des blogs « over-blog », je vais publier mon deuxième manuscrit.

Je vous souhaite bonne lecture en vous signalant que le récit est fictif et protégé en droit d’auteur.

Mon pseudonyme d’écrivaine étant « Liane Letailleur »

 

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PREMIER CHAPITRE

 

 

Les disparitions.

 

 

Après six mois de fiançailles, la somptueuse cérémonie du mariage se déroule par une merveilleuse journée d’été. Anne est radieuse, sa superbe robe en dentelle blanche, épouse ses formes de femme épanouie. William, amoureux transis, la couvre de baisers et ses bras se resserrent sur elle pour l’emporter dans une valse langoureuse.

Une aile du château leur est allouée, Anne ne voulait pas quitter son environnement et elle tient à poursuivre ses propres fonctions. Les parents de William ont cédé les rênes de leur exploitation à leur fils. Herbert, son père, s’est réservé un petit coteau pour ne pas s’ennuyer et préserver une récolte personnelle.

 

Chacun de leur côté, le jeune couple dirige leurs biens dans une parfaite harmonie. C’est au coin du feu qu’ils partagent leurs satisfactions ou leurs préoccupations, ils se concertent et se conseillent. Heureux de se retrouver seuls durant toutes leurs soirées, ils se prouvent chaque nuit leur amour dans un tourbillon d’étreintes et d’abandons. Anne est devenue très sensuelle, sa virginité est lointaine, elle se donne à corps perdu à son amant de mari.

-        Je ne suis pas doué pour les surprises, Anne, aurais-tu un souhait pour tes vingt ans ?

-        J’aimerais une belle fête campagnarde, avec un buffet géant. Nous inviterons le personnel de nos deux exploitations ainsi que les villageois. Je voudrais partager notre bonheur avec eux, en toute simplicité.

-        Ton souhait sera réalisé, je reconnais bien là ton esprit de générosité, mon amour, mais je voulais parler d’un cadeau.

-        Ce sera mon plus beau cadeau William, je t’assure !

-        Je n’insiste pas, tu es bien trop convaincante ! Seulement tes invités voudront également te faire plaisir, que vais-je leur dire moi ?

-        De faire un don pour l’église ou de la fleurir, j’en serai heureuse.

-        Je peux au moins inviter quelques personnalités régionales ?

-        Les plus sympathiques, tu sais que j’ai horreur des mondanités, mon chéri. Tenue campagnarde et décontractée exigée !

-        Tu ne me facilites pas vraiment la tâche, Anne.

-        C’est de ta faute, tu m’as demandé quel était mon souhait, je te le soumets.

-        Incorrigible amour de ma vie ! Je me plie à tes exigences.

 

William tient sa promesse, un soleil d’été radieux agrémente cette belle journée. Anne, en robe longue blanche et chapeau de paille assorti déambule parmi la centaine d’invités, elle trouve les mots pour chacun d’entre eux. Sa simplicité émeut l’assistance, les personnalités et leurs épouses ont fait l’effort d’être décontractés et se sentent plus à l’aise que lors de leurs festivités habituelles. La fête est réussie, le vin coule à flot, des amitiés se nouent, Monsieur le Maire veut prendre la parole.

-        Je salue nos hôtes, tous nos habitants, leurs amis ainsi que toute l’assistance. En leur nom, le mien et celui de mon épouse, nous souhaitons un joyeux anniversaire à Lady Anne. Elle a su, par sa modestie, en émouvoir plus d’un. J’en fais partie et souhaite que son exemple soit perpétué dans notre merveilleuse région alsacienne. Nos vœux de longue vie vous accompagnent, chère Anne, qu’elle vous soit prospère et pleine de joie !

-        Je vous remercie, Monsieur le Maire ! Je suis touchée de votre bienveillance. Je remercie également tous nos invités, ma famille, mon époux d’avoir su m’apporter cette joie d’être entourée de gens que j’aime. A votre santé à tous !

 

William est fier de son épouse, Monsieur le Maire n’a pu s’empêcher de la nommer « Lady » En levant son verre, un sourire malicieux se dessine sur ses lèvres, il tend un écrin vers Anne. Elle l’ouvre pour découvrir une sublime bague sertie de diamants, ses pierres préférées. Elle la remet à son époux afin qu’il la glisse à son doigt. Emue, Anne embrasse chaleureusement William. Elisabeth et Georges lui tendent une enveloppe, elle contient deux billets d’avion à destination de la Californie. Les parents de William complètent le voyage d’un chèque pour le séjour. Depuis longtemps Anne désirait partager les souvenirs de son époux, elle est comblée.

-        Vous ne pourrez partir qu’après les vendanges, les enfants !

-        Beau-papa Herbert aura toujours les pieds sur terre, mais j’en suis consciente. Je vous remercie sincèrement de la merveilleuse perspective que vous m’offrez de visiter cette région californienne, si chère au cœur de William.

-        Dans nos bras ! « Lady Anne »

-        Vous allez me rendre pompeuse !

-        Il n’y a pas de risques avec toi, Anne !

 

Les vendanges démarrent fin septembre. Pour marquer cette première saison avec William, Anne a l’obligeance de loger une dizaine de saisonniers venus de toutes les régions de France voire étrangères. Les autres, étant des environs, sont heureux de pouvoir se reposer chez eux après leurs longues journées de labeur. Les coteaux sont proches du château, les repas gais et conviviaux. Elle dirige l’intendance avec l’aide de la cuisinière et deux bonnes. Emilie, sa belle-mère, vient lui prêter main forte, elle a toujours adoré l’ambiance des vendanges et ne peut s’en passer. Pour elle, ce fut toujours les plus belles semaines de l’année, le reste du temps elle ne s’occupait que de la maison, ne voyait pas grand monde, son époux dirigeant son exploitation et les ouvriers.

William est débordé mais satisfait de l’aide que lui apporte Anne en s’occupant du personnel. Toujours de bonne humeur, elle leur transmet l’énergie indispensable à leurs tâches, lesquelles arrivent enfin à terme. Le dernier jour apporte la récompense de leur assiduité : une grande fête qui clôt  les vendanges. Orchestre, piste de danse dans le hall du château, grande table décorée de feuilles de vignes et de raisins, font la joie des convives. La cochonnaille est le plat traditionnel, le vin nouveau, le pain de campagne et les noix en entrée. Pourtant Anne s’inquiète d’une absente.

-        Emilie, la petite roumaine vous aurait-elle prévenue de son départ ?

-        Non, Anne ! Vous devriez poser la question à sa camarade de chambre.

-        Elles n’ont prévu de partir ensemble que demain, pourtant.

 

La camarade est paniquée, elles avaient rejoint leurs amis, heureuses, dans les vignes le matin même et elle pensait qu’elle était  revenue seule au château pour se préparer à la fête dont elle se faisait une joie. Anne met William au courant.

-        Ne t’inquiète pas, ma chérie, elle a certainement rencontré un jeune homme et tient à passer sa dernière soirée avec lui.

-        La moindre des politesses était qu’elle prévienne quelqu’un, son amie, par exemple.

-        J’en conviens, mais elle est majeure. Nous aviserons demain matin, ne gâchons pas la soirée des autres.

-        Tu as raison, William, cette petite écervelée ne mérite sans doute pas mes craintes.

 

Mais le lendemain Olga n’est toujours pas revenue, son lit est intact, ses affaires pratiquement toutes rangées dans sa valise. William n’a d’autre solution que de prévenir les gendarmes. Ils ordonnent aux autres saisonniers de ne pas quitter le château, ce qui n’arrange pas vraiment Anne, fatiguée par ces deux semaines intenses. Aucune piste n’aboutit après des journées d’interrogatoires, de battues, d’investigations. Les parents de la jeune fille n’ont pas eu de ses nouvelles depuis son dernier appel téléphonique les prévenant de son arrivée le lendemain. C’est à dire le jour de la clôture. Les ouvriers peuvent repartir chez eux, le calme revient au château mais l’inquiétude ne cesse de hanter les esprits.

La Cellule Personnes Disparues de la police fédérale est informée ainsi que « L’Organisation Internationale de Police Criminelle – OIPC Interpol»

Le voyage de William et Anne, a été retardé, ils peuvent enfin partir après plusieurs semaines de recherches infructueuses. L’hypothèse d’une fugue laisse planer un doute, néanmoins Olga fait partie des personnes disparues.

Leur séjour en Californie est bien mérité. William et Anne rendent visite aux amis viticulteurs dont les vignes s’étendent à perte de vue. Cette immensité fait tourner la tête à la jeune femme, l’exploitation est démesurée par rapport à leur petite entreprise, qui compte pourtant une quantité d’hectares respectable. Anne ne se sent pas à l’aise, son époux en est conscient et décide de retrouver leur belle Alsace.

-        Je suis heureuse d’avoir partagé tes merveilleux souvenirs, William.

-        Mais tu es encore plus impatiente de revoir ta minuscule région. Tu as raison, Anne, nous ne pourrions vivre à ce rythme.

-        Tu devrais inviter tes amis à visiter nos domaines, je suis convaincue qu’ils seraient aussi bouleversés que moi.

-        Surtout envieux de notre bien-être, je vais suivre ton conseil, nos invitations seront lancées au plus vite.

-        Je te suggère de les prévoir pour la fin août de l’année prochaine, ils pourront assister à la fête des vignerons et déguster nos vins et raisins.

-        Tu ne perds pas le nord, ma chérie, nous allons leur démontrer notre convivialité, et leur faire découvrir notre confrérie et  les spécialités de notre terroir.

-        Il y a de la promotion dans l’air !

 

Leur dernière nuit californienne est brûlante de volupté, leurs corps s’enlacent, s’enchevêtrent avec une rafale d’orgasmes. Le dépaysement a libéré leurs esprits de leurs obligations quotidiennes, qu’ils sont pourtant heureux d’assumer.

-        Nos amoureux ont passé une agréable lune de miel ?

-        Oui, maman, ce fut grandiose, mais le domaine commençait à me manquer et William n’a qu’une hâte, celle d’appliquer quelques conseils de ses amis.

-        Nous avons décidé de prendre votre relève, Papa a envie de réaliser son rêve et visiter le Japon. Malheureusement Herbert et Emilie ne peuvent se joindre à nous, ils attendent la visite de leur famille autrichienne.

-        Vous partirez également en amoureux, je suis contente pour vous.

-        Petite coquine !

-        Vous avez de nouvelles informations concernant Olga ?

-        Monsieur le Préfet nous appelle régulièrement, mais il se désespère de ne pouvoir nous rassurer, Anne.

-        Je suis convaincue qu’elle a vécu un drame, je ne crois pas à une fugue de sa part, j’ai envie d’approfondir les recherches.

 

Anne annonce sa visite à chaque saisonnier de la région, ils la reçoivent avec sollicitude et respect. Elle les interroge sur le comportement d’Olga envers eux, leurs propres impressions ou soupçons. Unanimement ils confirment que la jeune roumaine était toujours joyeuse. Elle chantait, de sa voix cristalline, les airs de son pays entraînant le rythme de travail de ses amis. Avide d’apprendre la langue française, elle récitait souvent des vers. Cette jeune fille est trop intelligente pour fuguer, Anne en est persuadée.

-        J’ai un pressentiment, William, il est arrivé un malheur à Olga.

-        Tu devrais modérer tes efforts dans cette affaire, ma chérie ! Avec tout le travail que tu fournis au domaine, tu ne pourras poursuivre longtemps.

-        Je tiens encore à téléphoner aux autres saisonniers des régions françaises. Pourrais-tu m’apporter le livre du personnel afin que je relève leurs coordonnées ?

-        Je pense que je n’ai pas le choix ! C’est promis, tu l’auras demain.

 

Anne n’aura pas l’occasion de réaliser ses ultimes investigations, un autre malheur la foudroie. Ses parents sont décédés lors d’une excursion en autocar au Japon, lequel a percuté un poids lourd. Il n’y eut aucun survivant. Anéantie et désespérée, elle se voit obligée d’accueillir leurs corps rapatriés par avion. William et ses parents la soutiennent amoureusement et tendrement durant les obsèques. L’église du village n’est pas assez vaste pour recevoir la foule de personnes compatissantes. Elisabeth et Georges détenaient une immense notoriété tant régionale que nationale et internationale.

L’orpheline est désespérée, elle sombre dans une dépression durant plusieurs mois. Son époux s’efforce de la consoler, il redouble d’attentions envers elle jusqu’au jour où il a l’idée de déposer une boule de poil sur ses genoux. 

-        Je te présente Jimmy, ma chérie, il a huit semaines.

-        Jimmy ? Comme mon premier poney !

-        Je ne savais pas, Anne, mais tu peux choisir un autre nom si tu préfères.

-        Au contraire, William, il me rappelle mon enfance heureuse.

-        C’est un petit bâtard mais qui deviendra très grand. Sa mère est un colley et son père un labrador.

-        Merci, William, il est mignon tout plein. Regarde ! Il me lèche déjà de sa petite langue rose, je vais lui chercher du lait.

 

Sidéré et ému, William voit son épouse se lever d’un bond, le chien dans ses bras et filer aux cuisines, dans la partie centrale du château. Il la suit en courant, médusé de son élan d’énergie. Anne s’empresse de désaltérer Jimmy tout en le présentant à la cuisinière qui l’observe d’un air ébahi.

-        Bonjour, Madeleine, nous avons un nouveau pensionnaire, il s’appelle Jimmy !

-        Bonjour Mademoiselle Anne, vous semblez être en super forme.

-        Oui, je vais très bien. Je pense même avoir faim, qu’avez-vous préparé de bon pour dîner ?

-        Tout ce que vous voudrez, Mademoiselle Anne, je suis tellement heureuse de vous retrouver enfin !

-        Je suis navrée, Madeleine, mais je sais que je peux compter sur vous. J’aurais envie de frites avec une bonne côte de veau et salade, fromage et flan caramel.

 

Sans se gêner devant la cuisinière, Anne enlace son époux et le couvre de baisers. Elle l’attire vers la grande table de chêne en l’invitant à s’asseoir.

-        Restons ici pour dîner, William ! J’ai toujours adoré la chaude ambiance et les bonnes odeurs qui émanent de notre cuisine.

-        Tu ne peux savoir combien je suis heureux, ma chérie, je commençais à me languir de tes élans de joie.

-        Mon pauvre amour, tu as été  d’une patience remarquable, je te promets de reprendre mes activités, tu seras soulagé.

-        L’essentiel pour moi, est que tu sois guérie, Jimmy a participé à la thérapie, je suis fier de l’avoir sauvé de son triste sort. Son maître était fou de rage, il n’en voulait pas, j’ai du insister pour qu’il garde afin de te l’offrir.

-        Pauvre bout de chou, tu as eu raison et je t’en remercie. Après avoir dîné, nous irons lui faire visiter le parc.

-        Avec plaisir, Anne ! Le printemps est déjà agréable, nous pourrons sortir tous les soirs.

-        Et passer de folles nuits !

 

William est comblé de retrouver la fougue de son épouse, insatiable, elle lui donne des plaisirs fous qui lui font oublier ses longs mois d’abstinence.

Le château revit avec l’énergie décuplée qui  ressurgit du fond de l’être d’Anne. Le personnel admire sa volonté, la respecte encore davantage, la sollicite pour des tâches laissées à l’abandon. Sans parler de la succession de ses parents elle doit également s’occuper des arriérés et des affaires laissées en plan. Elle gère tout cela en un rien de temps et s’octroie enfin de longues promenades à cheval. Elle n’a pas oublié qu’elle avait du interrompre ses recherches concernant Olga. Les nombreux appels téléphoniques aboutissent tous au même résultat, toutes ces personnes sont intimement convaincues que la jeune fille n’a pas fugué. Un ultime coup de fil à un jeune breton. Après les salutations d’usage et maintes questions -réponses, Loïc a pourtant une révélation à lui faire :

-        Olga m’a raconté une drôle d’histoire, je n’y ai pas prêté attention car elle me semblait invraisemblable. Une de ses voisines a fait les vendanges en Alsace et n’est jamais revenue au pays.

-        C’était quand, Loïc ?

-        L’année qui a précédé la saison d’Olga, donc cela fera deux ans en octobre.

-        Elle t’a donné son prénom ?

-        J’ai retenu Nathalie mais le prénom est certainement transformé en roumain.

-        Et le nom du domaine ?

-        Non, Madame ! Simplement que c’était en France Alsace comme elle disait.

-        Si la police vient te voir, tu répéteras ce que tu viens de me confier, Loïc ?

-        Je vous le promets, car je serais trop heureux de pouvoir vous aider, Lady Anne.

-        Je t’en remercie, Loïc !

 

Elle appelle Monsieur Le Préfet dans la foulée. Il se confond en condoléances et lui présente ses respects. Anne lui fait le récit de ses recherches ainsi que l’étrange aveu de Loïc.

-        Vous pensez que ce jeune homme dit la vérité, Lady Anne ?

-        J’en suis certaine, Monsieur le Préfet !

-        Je ne mettrai pas vos paroles en doute et je vous promets de m’en occuper dès demain !

-        Je vous en remercie et apprécierais d’être tenue au courant de chaque détail de cette nouvelle enquête.

-        Vous pouvez compter sur moi, Bonne journée Lady Anne.

-        Bonne journée à vous Monsieur le Préfet, mes amitiés à votre épouse.

 

Qu’est-ce qu’ils ont tous à la nommer Lady Anne ? Même le Préfet ! Mais Anne commence à s’y habituer, elle n’a plus envie de les reprendre à chaque fois.

-        William, j’ai envie d’emménager dans la partie centrale, celle de mes parents.

-        C’est bon signe, Anne ! Je te laisse carte blanche comme toujours.

-        Je m’occupe des travaux, tu as suffisamment d’obligations. Nous pourrions inviter tes parents dimanche, qu’en penses-tu ?

-        Ils attendaient ton signe avec impatiente, ils se feront une joie de venir, tu leur as manqué terriblement.

 

Emilie et Herbert sont navrés pour sa maladie, mais heureux de la revoir en forme. Beau-papa adore jouer avec Jimmy, celui-ci atteint la taille prévue. Il est magnifique, les poils et la tête de sa mère colley, la stature, le caractère et la force du père labrador. Emilie se complait au domaine, Anne lui fait part de son projet de transformations du château..

-        Et quand pensez-vous faire un enfant, mes chéris ? Il faut un ou plusieurs héritiers pour la continuité de vos biens.

-        Il est vrai que ce n’est pas la place qui manque, Emilie. Nous n’utilisons aucun contraceptif, le jour viendra, soyez rassurée !

-        J’ai hâte de serrer un bébé dans mes bras et de pouponner, je les garderai tant que vous voudrez.

-        William vous a parlé d’un fait bizarre que j’ai découvert concernant une autre jeune roumaine disparue ?

-        Oui, c’est vraiment incroyable, Anne. As-tu d’autres nouvelles depuis ?

-        La police a interrogé Loïc, le dossier est à nouveau en cours. Monsieur le Préfet m’informe de chaque détail. Interpol se charge de retrouver les parents roumains de cette jeune Nathalie.

-        Heureusement tu as pris l’initiative d’approfondir, Anne. Tes nombreuses relations   suivent de près tes démarches.

-        Je veux connaître la vérité !

-        Comme dit mon fils, tes volontés sont des ordres ! Il est si fier de toi, Lady Anne !

-        Et moi je l’aime, Emilie !

 

Anne lance des invitations durant tout l’été, elle aime être entourée de ce monde viticole. Ce sont des gens simples et joyeux, ils fuient les mondanités comme elle. Pourtant ce sont des familles aisées, travailleuses, généreuses, respectueuses, ils n’ont rien à envier à certaines personnes huppées et imbues d’eux même.

-        Lady Anne, nous aimerions vous aider dans vos recherches, nous suivrons vos directives.

-        C’est très aimable de votre part mes amis ! Nous sommes à la recherche d’un domaine viticole qui aurait engagé une saisonnière roumaine il y a deux ans. Elle se prénomme Nathalie ou Natalia, vingt ans, blonde aux cheveux longs bouclés, fine, de taille moyenne. Je sais de source sure qu’elle a disparu comme Olga.

-        Nous contactons nos confrères au plus vite et vous tiendrons informée, chère amie. Auriez-vous une photo de cette jeune fille ?

-        Bonne idée, je la demanderai à Monsieur le Préfet. Nous pourrons dire que « L’union fait la force »

-        Surtout avec vous, Lady Anne !

 

Par Mylady - Publié dans : MES MANUSCRITS
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Vendredi 13 août 5 13 /08 /Août 00:13

 

 

 

 

Pour remercier nos visiteurs qui ont fait que nous soyons au top des blogs « over-blog », je vais publier mon deuxième manuscrit.

Je vous souhaite bonne lecture en vous signalant que le récit est fictif et protégé en droit d’auteur.

Mon pseudonyme d’écrivaine étant « Liane Letailleur »

 

Si un éditeur est interessé, n’hésitez pas de me contacter.

 

 

 

 

 


 

Haut-Koenigsbourg.jpg Cédric Populos

  

 

LES SECRETS DU BOUDOIR.

 

 

Prologue

 

Ses parents, riches industriels, ont acquis un château dans la vallée, au pied du Haut-Koenigsbourg. La demeure seigneuriale du XVIIe siècle est flanquée de quatre tours d'angle. Les fenêtres Renaissance à meneaux d'origine ont été remplacées au XVIIIe siècle par de grandes fenêtres. La tour porche, surmontée d'un clocheton, donne accès à la cour, et abrite une ancienne chapelle. Les communs datent du XVIIIe siècle.

 

Brasseurs depuis plusieurs générations, l’avenir de leur fille unique est assuré. Elle passe son enfance entourée d’affection, n’excluant pas une stricte éducation. Espiègle mais enjôleuse, elle a le don d’amadouer ses parents, professeurs ainsi que tout le personnel au service du domaine. Son père est en admiration, il lui passe tous ses caprices, tandis que sa mère, plus stricte, l’élève avec fermeté et amour.

Son premier poney lui est offert alors qu’elle n’a que six ans, merveilleux cadeau d’anniversaire, elle couvre Georges de baisers. Le père fond sous ses effusions et s’empresse de la jucher sur le dos de Jimmy le poney. Droite et fière, Anne se laisse guider dans un premier temps mais ne tarde pas à vouloir prendre les rênes. Elisabeth s’affole tout d’abord : elle voit sa fille s’éloigner dangereusement, son époux courant de toutes ses forces pour éviter le drame,  mais elle se rassure finalement en constatant le contrôle que sa fille exerce sur l’animal.

-        Je ne veux plus que tu files toute seule avec Jimmy, Anne !

-        Tu as bien vu, maman ! Il m’obéit.

-        Il est plus conscient du danger que toi, heureusement ! A partir de demain tu auras tes premières leçons d’équitation, pour l’instant tu descends !

-        Oui, maman, mais permets-moi de jouer avec lui, je le promène, c’est promis.

-        Je veux bien, viens m’embrasser ! Tu m’as fait une de ces peurs !

-        Mais non, ma petite maman chérie, je t’aime.

 

Anne se lance au cou de sa mère et l’enlace de ses petits bras dodus, celle-ci ne peut que capituler tout en étant fière de la maîtrise de sa fille. Elle présage une disposition innée qui lui permettra de devenir une bonne cavalière.

Cheveux bouclés, blonde aux yeux bleus, de taille moyenne pour son âge, avec un air poupon, Anne gambade avec son nouvel ami en caressant sa crinière dorée. Jimmy hennit de contentement, il adore déjà cette petite maîtresse.

Le pronostic d’Elisabeth se confirme, une jument remplace le poney quelques années plus tard, suivie d’un bel étalon. Elève studieuse tant en équitation que dans ses études, Anne décroche son baccalauréat avec mention à l’âge de dix sept ans.

Passionnée de gestion, Georges lui transmet son savoir-faire en l’initiant à l’intendance du domaine. Trop occupé par ses obligations industrielles, menacées par une concurrence rude, il est soulagé de pouvoir céder cette lourde tâche à sa fille.

Malgré son jeune âge, Anne dirige les biens avec efficacité ainsi que le personnel. Elisabeth, quant à elle,  songe à marier sa fille qui a atteint ses dix huit ans.

-        Je n’ai pas envie de me marier, maman, je suis très bien avec vous !

-        Ce n’est pas une raison, ma chérie, nous ne sommes pas éternels. Tu passes ton temps dans les comptes, je veux que tu puisses t’amuser, voyager, tu ne sors jamais.

-        Mes promenades à cheval me suffisent, maman. Papa a besoin de moi, je sais qu’il a des problèmes avec la brasserie.

-        Justement, nous en avons parlé avec ton père, il a décidé de vendre ses actions et de se retirer. Repos bien mérité, il faut le reconnaître ;  nous comptons voyager, mais avant nous aimerions te présenter un charmant jeune homme.

-        Maman !

-        Ne monte pas sur tes grands chevaux, Anne ! Tu décideras toi-même, mais j’aimerais que tu fasses sa connaissance.

-        Car je ne le connais pas ? Qui est-ce ?

-        C’est le fils de nos amis viticulteurs, il revient de Californie, il a trente cinq ans et prendra la relève de ses parents.

-        Si je comprends bien, vous avez tout prévu. Pour vous faire plaisir, je veux bien le rencontrer en espérant qu’il ne sera trop moche !

-        C’est à toi d’apprécier s’il te convient ou non, ma chérie ! Je suis contente de pouvoir annoncer ton accord à papa. Je l’invite dimanche avec ses parents.

-        Déjà ? Quel est son prénom ?

-        Pourquoi attendre, nous serons fixés ! Il se prénomme William.

-        Très alsacien, comme prénom !

 

Il ne sert à rien d’aller à l’encontre des décisions de sa mère, Anne a hérité de ce trait de caractère, tempéré par la diplomatie qui lui vient de son père. Elle a fort bien compris les intentions réelles de ses parents en lui proposant ce mariage de raison, ils ne tiennent pas à ce que leur fortune soit dilapidée par un coureur de dot.

Les invités arrivent, le soupirant, un bouquet de roses blanches à la main, semble intimidé en découvrant sa promise. Phénomène rare, Anne a grandi de cinq centimètres à partir de seize ans et ses cheveux ont foncé. Heureusement William affiche son mètre quatre vingt et la dépasse honorablement. Blond aux yeux bleus, cheveux coupés courts, il est assez bel homme, son large sourire accentue son charme.

-        Bonjour William, je vous remercie pour cette charmante attention !

-        Bonjour Anne, je suis ravi de faire votre connaissance !

-        Je vous propose une petite promenade dans le parc. Vous ne connaissez pas notre domaine ?

-        Avec grand plaisir ! Non, je découvre.

 

Elisabeth et Georges ont saisi l’intention spontanée de leur fille, elle semble conquise, ils en sont ravis. William, quant à lui, est accroché à ses lèvres, il marche à ses cotés sans la quitter des yeux. Anne a toujours subjugué son monde par son regard, tendre de nature il peut se charger d’éclairs foudroyants. Ils sont expressifs, leurs reflets imposent ses volontés sans qu’elle ait besoin de paroles inutiles. Le personnel en est conscient ainsi que les fournisseurs ou tout autre interlocuteur. Par contre la générosité de cœur et d’esprit qu’elle dégage lui acquiert  respect et  tendresse.

 

On la surnomme déjà : « Lady Anne ou la Châtelaine »

 

Par Mylady - Publié dans : MES MANUSCRITS
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Mardi 20 juillet 2 20 /07 /Juil 20:30

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CHAPITRE 9  (par Maîtresse LIA)

 

 

Après une longue semaine de travail, j’avais hâte de retrouver mon soumis jean. Je ne lui avais pas écrit depuis notre rencontre particulière de la nuit de lundi à mardi. Je m’étais contentée de lire ses rapports quotidiens sur ses efforts pour s’adapter à la cage. Efforts couronnés de succès semblait-il. J’avais œuvré pour organiser le week-end et je souriais en pensant à la surprise qui l’attendait.

 

C’est avec grande joie que je le retrouve enfin au restaurant comme je le lui avais ordonné, et une joie encore plus grande quand il m’offre la clé de sa cage et me la passe autour du cou. J’ai maintenant sur moi sa liberté, il m’appartient totalement désormais. Je le remercie de cette attention, et ensuite commande le menu à voix assez haute pour attirer l’attention de la table voisine, où un couple jette des coups d’œil intéressés sur ce bel homme obéissant. Ceux de l’homme sont un peu méprisants, mais la femme semble plutôt envieuse quant-à elle, je lui souris en retour en caressant la clé qui pends à mon cou.

 

Nous passons une agréable soirée, en devisant gaiement, il s’interroge visiblement sur le programme du lendemain, que je me garde bien de lui dévoiler, il verra ! Fatiguée de ma semaine je donne le signal du départ de bonne heure, j’ai hâte aussi de découvrir le spectacle de l’encagé, même s’il a pris soin de m’envoyer des photos, cela ne vaut pas la vue réelle.

A peine arrivés chez moi je lui ordonne de se mettre nu, l’émotion me submerge en découvrant son sexe ainsi prisonnier, sous mon regard il a d’ailleurs des velléités de se dresser, aussitôt muselées par les anneaux. Je le caresse doucement, jean frémit en murmurant :

-        Oh Maîtresse, votre présence rend cette cage beaucoup plus dure à supporter.

-        Tu devras pourtant le faire encore un bon moment. Va me préparer un bain, je suis épuisée.

Il disparaît dans la salle de bains, pendant que je me déshabille, lorsque je le rejoins tout est prêt pour un moment de relaxation. J’entre dans l’eau mousseuse et odorante, et lui ordonne de me laver, ce qu’il fait avec dévotion et tendresse. Je me laisse aller à une douce béatitude, sous les caresses de ses mains si douces. Je le renvoie enfin prendre aussi sa douche, et après qu’il m’ait passé mon peignoir de bains, je retourne dans ma chambre le laissant à ses ablutions. Lorsqu’il réapparaît je suis à moitié endormie, après quelques minutes de massage je plonge dans un sommeil réparateur, avec la plaisir de sentir son corps tout contre le mien.

 

Le lendemain matin c’est l’odeur du café et des viennoiseries qui me réveille. Je me lève rapidement et le rejoins à la cuisine – je déteste prendre le petit déjeuner dans un lit -  Nous débutons joyeusement une journée qui s’annonce ensoleillée, puis je lui enjoins d’aller se préparer et de mettre sa jolie tenue de soubrette, avec les dessous coordonnés, et les chaussures à talons bottiers. Je vois son regard amusé, il doit penser que j’ai décidé de lui faire faire le ménage dans cette tenue, je lui laisse ses illusions pour encore un petit moment, et vais me préparer de mon côté.

 

Lorsqu’il revient, tout pimpant, j’ai envie d’éclater de rire, mais je me retiens, lui adressant juste un sourire satisfait.

-        que te voilà jolie en jeanne !!

-        merci Madame, je suis flattée.

Je lui tend le petit sac que je viens de préparer…

-        va mettre cela dans la voiture, sur les sièges, pas dans le coffre.

-        Bien Madame, j’y vais de suite.

-        Et tu m’attends dans le garage.

Le regard s’est écarquillé, il se pose une foule de questions semble-t-il, mais n’ose les exprimer. Avant de le rejoindre je prends quelques accessoires :

-        mets les bracelets à tes poignets et à tes chevilles.

-        Tout de suite Madame

C’est un vent de panique qui semble souffler sur lui en cette minute, je remarque que ses mains sont un peu tremblantes en fixant les bracelets. J’ouvre le coffre, que j’avais pris soin de vider totalement la veille.

-        installes toi dans le coffre !

Il se glisse dans l’espace vide –heureusement que je n’ai pas une mini !! – de plus en plus tremblant ; je fixe les bracelets ensemble, puis lui pose un bandeau sur le yeux.. le coup de grâce, il n’ose même plus parler ni poser de questions.

 

Je referme le coffre, m’installe au volant, et nous voici partis, il n’y a que quelques minutes de trajet en réalité, mais pour faire durer le plaisir, et qu’il n’ait pas d’idées quand à l’endroit où je le conduis, je fais quelques détours, prenant de petites rues, je préfère également éviter les grands axes, on ne sait jamais. Lorsque j’arrive à destination, le garage est ouvert comme prévu avec l’hôtesse qui m’a invitée. Je descends de voiture, referme le garage, puis ouvre le coffre. La pauvre jeanne est livide, elle n’a pas vraiment apprécié le voyage ? Je décroche les bracelets, mais laisse le bandeau, et l’aide à reprendre pied sur le sol.  Je lui mets le sac dans une main, et prends l’autre pour le guider. Nos talons claquent sur le ciment, je sens la main de jean frémissante dans la mienne, il n’a pas prononcé une parole depuis que je lui ai ordonné de monter dans le coffre.

 

Lorsque nous approchons de la porte intérieure qui sépare le garage de l’appartement, celle-ci s’ouvre devant nous. Mon amie me lance un regard de connivence, sans rien dire, et nous conduit vers le salon. Un salon que nous connaissons tous deux, car c’est celui où nous nous sommes rencontrés pour la première fois : celui de Maîtresse VERA. Avec le bandeau il n’a pas encore pu s’en rendre compte, d’ailleurs trop perturbé pour réfléchir sainement. Deux  autres femmes sont installées sur le canapé, et nous regardent, souriantes, visiblement ravies de la situation.

 

Je détache le bandeau, jean cligne sous la lumière retrouvée, et son regard parcourt la pièce, il a compris où il était, et tombe à genoux devant Véra, baise la main qu’elle lui tend :

-        Maîtresse Véra, c’est  un honneur et un bonheur de vous revoir. Je ne vous ai pas encore remerciée du bonheur que vous m’avez apporté en me confiant à ma Maîtresse.

-        Merci jean, je suis moi aussi heureuse de votre bonheur à tous deux.

 

Jean s’incline ensuite devant les 2 autres dominatrices que Véra nous présente comme Dame Clotilde, et Lady Emily. Elles sont bien sur au courant de notre histoire, et curieuses de nous connaître. Nous nous embrassons amicalement, et commençons à discuter tranquillement, pendant que jean, ou plutôt jeanne, retrouve le chemin de la cuisine pour préparer l’apéritif, et le déjeuner. Je le sens heureux et soulagé.. Qu’avait-il bien pu imaginer dans son coffre ?

 

L’après midi il devra montrer sa cage, elles sont très intéressées car souhaitent en faire porter à leurs soumis.

 

 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Mercredi 7 juillet 3 07 /07 /Juil 17:33

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Le retour de mon homme soumis.

 

Après plus de trois semaines d’absence durant lesquelles cette larve m’a déçue en protestant les punitions que je lui ordonnais de réaliser devant le caméscope,  mon soumis sera de retour ce soir. En effet,  il s’était entêté à jouer les chiens vagabonds en multipliant les sorties en boite de nuit contre mon avis. Pendant son absence, frustration et sensations sadiques se mêlaient alors aux sentiments que j’éprouve pour lui : Je voulais le ramener pour faire de lui mon esclave permanent, pour l’encager, l’enchaîner et le marquer de partout avec mes ongles  afin qu’il ne soit qu’à moi, pour que je prenne soin de lui en le dressant à m’être dévoué pour  vivre une passion forte à ces côtés.

Pour remédier à la déception qu’il avait engendré en moi, je lui  imposais un dressage de chien afin qu’il comprenne que sa place est sous ma semelle. Pour ce faire, je me rendis dans une boutique d’animalerie dans un premier temps pour acheter laisse et gamelle. Puis, dans une boutique bdsm afin de me procurer quelques petits objets fétiches comme le fouet ! Rien que l’idée d’imaginer cet objet frôler les fesses de chienne, je ressentais les frissons recouvrir mon corps.

Il est 18h, chienne ne va pas tarder, encore une fois, excitation, émotions, colère et sensations auxquelles on peut y ajouter une bonne pointe de jalousie me troublent l’esprit.  J’essaie de me calmer, de contrôler mon ressentis ; mais je sais que je suis plutôt du genre colérique.

Alors que je me tenais face au miroir contemplant mon short en cuir et mon corset en cuir, j’entendis quelqu’un ouvrir la porte : Il était là devant l’entrée, craignant à la fois ce qui l’attendait car il n’est pas du tout maso  mais aussi honteux de m’avoir déçue !

Il me baisa les pieds chaussés comme à son habitude en guise de bonjour.

-        Tu empestes le sexe ! lui dis-je.

-        Maîtresse je n’ai…

(Bang), je le giflais de toutes mes forces.

-        T’ai-je donné la permission de parler ?

Il secoua la tête en me regardant dans les yeux. Je constatais par l’occasion que ses yeux étaient mouillés.

-        Allonge-toi sur le dos ! Lui ordonnai-je.

Il s’exécuta en tremblant et je me mis à l’écraser avec mes talons.

-        Comme tu n’as toujours pas compris où est ta place, je t’en fais une démonstration. Dis-moi où est ta place maintenant Sale petite chienne ! Lui demandai-je en criant.

-        Sous vos pieds Maîtresse, je suis tout à vous. Me lança t-il d’une petite voix.

-        Bien, laisse-moi vérifier ça.

Je glissai ma main sous son pantalon et je sentis que son pubis était poilu, alors qu’il a pour ordre de tenir l’hygiène de son sexe de près en s’épilant.

-        Je sais que tu as été prendre du plaisir avec une gentille fille ; c’est pour quoi tu as laissé ta nature de mâle insolent t’influencer. C’est ça ? Réponds-moi ? Criai-je en enfonçant mes ongles sur son sexe.

-        Maîtresse je n’ai  eu aucune rencontre. Dit-il d’une voix trahissant une forte douleur à cause de la pression de mes ongles sur son pénis.

-        Alors pourquoi tu ne t’es pas épilé depuis ? Demandai-je d’un ton autoritaire.

-        Maîtresse j’ai eu beaucoup de travail et  je vous  prie de m’excuser, je n’aurais pas du laisser les problèmes du quotidien prendre le dessus dans notre relation.

-        Je vais donc t’apprendre à me placer au dessus de tout !

Je m’absentai quelques minutes et je revins avec une paire de ciseaux et un fouet.

-         Déjà, sous ma semelle, tu seras toujours nu, je vais t’aider à te déshabiller. D’un air déterminé je découpai ses vêtements excepté la cravate. Je m’assis sur son ventre et posai mes pieds sur ses épaules, et je ne sais pourquoi, je me mis à serrer sa cravate, puis la desserrer et resserrer encore un peu plus fort … Je recommencerai à maintes reprises.

-        Je veux que tu vives pour moi, je veux contrôler ta vie. Tu me laisses faire ? Demande-je d’un ton cassant !

-        Oui… réussi-t-il à lâcher.

-        Oui qui ?

-        Oui  Maîtresse…

-        Maîtresse n’est pas suffisant pour me désigner à l’heure actuelle, mets ton cerveau à mon service, réfléchis, concentre toi sur ce que je suis entrain de te faire. Lui dis-je tout en resserrant à nouveau sa cravate avant de la desserrer afin qu’il puisse s’exprimer.

-        Vous contrôlez ma respiration. Fini-t-il par dire avec difficulté.

-        Oui chienne, je décide à quel moment tu dois respirer ! Je suis une Déesse, une Divine Maîtresse. Maintenant, demande pardon, répète après moi : Divine Maîtresse, pardonnez-moi de vous avoir désobéi et d’avoir provoqué chez vous insatisfaction et frustration. Je ne suis qu’un mâle imparfait, un chien désobéissant et vagabond.

Il répéta avec passion et dévouement.

-        Voilà pourquoi tu es sous mes pieds, tu mérites un grand châtiment. Lui dis-je avec véhémence !  

-        Maîtresse je suis prêt à endurer toutes vos punitions pour retrouver le droit chemin.

-        Amène donc tes sales fesses ici.

Je l’attachais les mains derrière la nuque et fixais une barre d’écartement entre ses chevilles afin de lui garder les jambes bien écartées.  Je le fouettais, la vue de ses fesses rougissantes marquait l’empreinte de ma détermination et j’eus plaisir à l’infliger cette punition. Plus je fouettais fort, plus je sentais le désir montait en moi à ma grande surprise. Son visage était marquée par la douleur, chienne se gigotait me suppliant. Là encore, Je surpris en train de prendre plaisir à le voir dans cet état. Néanmoins je réussi à me contrôler mon ardeur et mis fin à la punition.

-        Viens voir tes fesses bien marquées dans le miroir.

-        Merci Déesse pour ce châtiment mérité. Je suis heureux que vous vous occupiez de mon éducation et vous remercie de l’attention que vous portez au pauvre mâle que je suis. Dit-il face au miroir, bouleversé mais sincère et dévoué.

Je m’installai sur le fauteuil, je lui ordonnai de se mettre à 4 pattes à mes pieds.

-        Lèche mes pieds petite chienne !

Il se précipita pour s’exécuter et lécha mes pieds longuement avec amour, passion et dévouement. Il enleva mes chaussures et lors qu’il prit tout mon pied en bouche, je ressentais des bouffées de désirs, son corps me transmettait des frissons, c’était beau, c’était romantique. Puis, je retirai mon pied et il leva la tête, me fixa dans les yeux sans y avoir été invité, mais je fus envahis par le désir et l’envie que je pouvais lire dans ses yeux. Je le fixai longuement à  mon tour  tout en l’invitant à me rejoindre dans le fauteuil. On se regarda dans les yeux pendant un long moment, avant que je ne l’attire contre mes lèvres en le tenant par la nuque. Ce baiser fut à la fois passionnant et envoûtant, il se mit sur moi à califourchon,  m’embrassant en me caressant les cheveux, mon sexe à travers mon short en cuir et ses mains traversaient tout mon corps. Sous l’emprise du désir, je le laissai faire, je lui fis enlever mon short avant de rebondir sur lui. Je frottais mon sexe contre le sien, en plantant mes ongles sur son torse, le mordant les tétons de temps en temps ; ce qui faisait raidir et durcir encore plus son pénis. Soudain, je fis un bond !

-        Allons dans la chambre !

Allongé sur le dos, je l’ai menotté sur le montant du lit, posé des pinces sur ses tétons et je hottai  ma culotte en soie pour poser mon sexe sur sa bouche. Je sentais sa langue se tortiller le long de mon sexe. J’ondulais du bassin toute excitée, je sentais le plaisir monter, je me pressai les seins pour intensifier le désir, puis je laissai couler ma cyprine sur sa langue.

-        Tu as bien honoré ta Maîtresse. Maintenant durci ton pénis pour moi.

Je pris son sexe entre mes mains.

-        Il n’est pas assez dur comme je le veux.

Je pressai les pinces sur ses tétons, il gémit, je mis ma culotte dans sa bouche.

-        Je ne veux pas t’entendre !

Je m’empalai sur son sexe, je me trémoussai, faisant des vas-et-viens. A chaque fois que je faisais pression sur les pinces placées sur ses tétons, j’étais prise de frissons, de fort plaisir. Puis, il jouit et je m’interrompis aussitôt et le libérai de ses menottes sans un mot.

-        Pardonnez-moi Maîtresse, l’excitation était trop forte. Dit-il après avoir retiré la culotte de soie de sa bouche.

Je m’allongeai sur le dos, bassin légèrement au bord du lit, jambes écartées.

-        Viens nettoyer ton sperme ! Il lécha mon sexe mouillé.

-        Puis que tu es incapable de te contrôler, tu es interdis de jouir ni même de toucher à ton pénis jusqu’à nouvel ordre. Vas chercher ta cage, maintenant, et ramène-moi le gode bâillon pendant que tu y es. Dépêche-toi !

Après l’avoir emprisonné le sexe dans sa cage, je plaçai le gode bâillon dans sa bouche.

-        Maintenant fais jouir ta Maîtresse.

Il se tenait à genoux face à mon sexe, je le pris par la tête, enfonçai le gode délicatement dans mon sexe et je réalisais des mouvements de vas-et-viens, doucement, puis j’accélérais, de plus en plus ; le plaisir montait… Tandis qu’il commençait à se tortillait, à tourner ses reins doucement ; sans doute par ce que son sexe tentait des érections sans succès par la cage.

-        Bouge encore et je t’arrache la tête, petit vicieux! Lui dis-je en le tirant les cheveux vers l’arrière.

Il me pénétra à nouveau avec le gode bâillon. Je faisais pression sur sa tête avec une main, puis de ma main libre, je pressai mes seins. Je basculai mes reins, les mouvements se faisaient de plus en plus vite, le plaisir devenait très intense. Je poussais des cris de gémissements, je me tortillais le corps, me pressais les seins. Je plaçai mes pieds sur son cou de chaque côté, surélevant mon bassin en m’appuyant sur son cou, puis je sentis ma cyprine couler entre mes fesses. Je lâchai mes muscles sur le lit.

-        Tu profites bien de l’exposition? Qu’est ce que tu attends pour me nettoyer ? Aller ! Lèche moi ça au lieu de regarder. Vicieux !

Il s’exécuta sans un mot, puis qu’il portait toujours le gode bâillon en bouche. Je me levai du lit avec énergie, surpris par le geste, il se laissa tomber sur les fesses.  

-        C’est 15 jours sous cage, ça t’apprendra à mieux te concentrer sur le plaisir de ta Maîtresse. D’ailleurs tu auras une séance de dressage très prochainement pour t’apprendre à agir en chien digne de sa Maîtresse.  Lui dis-je, en faisant mine d’écraser son sexe encagé et lui retirai le gode bâillon.

-        Merci Maîtresse. Répondit-il sans trop savoir pour quoi.

Il est 23h passée, la fatigue se fait sentir, je m’allongeai sur le dos, il posa sa tête sur mes pieds et le sommeil nous gagna. 

 

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Merci à toi Laly pour ce récit qui nous aura diverti agréablement tellement il semble vrai........ sourire

Je t'embrasse très fort

Mylady 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Vendredi 28 mai 5 28 /05 /Mai 20:46

 

 

Chapitre 8 par Fidèle

 

Lundi soir, lorsque je rentre chez moi, après une journée de travail, je commence par me couper soigneusement les poils du pubis (pas trop car Maîtresse n'aime pas les soumis lisses) et je mets en place la cage de chasteté avec l'intention de la garder aussi longtemps que possible. La sensation est très particulière car je ne peux pas toucher mon pénis et la moindre érection me rappelle ma situation d'encagé. La soirée se passe sans problème particulier; consacrée à écrire à ma Maîtresse une longue lettre pour lui exprimer ma dévotion. La nuit se passe bien elle aussi mais le matin mon érection est si forte  que cela me réveille.  Trop excité, je retire la cage, me caresse et jouis rapidement. Je me rendors soulagé.

Le mardi matin je remets l'objet en place et me rends à mon travail ainsi équipé. Je prends soin de mettre un pantalon assez ample et, si j'ai l'impression que tous mes collaborateurs sont au courant, je sais qu'ils ne peuvent rien deviner. Réunions, repas, la journée s'écoule jusqu'au soir. Je rends compte à Maîtresse de mes impressions, lui envoie une photo de moi encagé et vais me coucher. Plusieurs fois au cours de la nuit je suis à nouveau réveillé mais cette fois je résiste à l'envie de la retirer, je me lève, vais aux toilettes puis boire un verre d'eau. Au bout d'un quart d'heure mon érection disparaît et je peux me rendormir. Le jour se lève enfin, je suis fatigué d'avoir si mal dormi mais heureux d'avoir réussi à garder la cage.

La journée du mercredi commence traditionnellement par un footing d'une heure. Je tente l'expérience et m'aperçois que le port de la CB n'est pas du tout gênant pour cette activité. Il suffit d'avoir un string suffisamment ajusté pour éviter les frottements et le petit objet se fait complètement oublier. La journée s'écoule sans problème particulier. En fait je commence à m'habituer à la cage; je prévois d'avoir à ma disposition des toilettes avec cuvette car il m'est désormais impossible d'uriner debout. Le soir je suis convié à un repas d'affaires qui se termine un peu tard. Je rentre me coucher et, la fatigue aidant, je ne suis réveillé qu'au petit matin. J'ai une folle envie de retirer la cage pour me branler violemment en pensant à Maîtresse Colette mais je parviens à résister; je vais faire un petit tour aux toilettes et me recouche bien sagement sans me rendormir toutefois. De toutes façons il est pratiquement l'heure pour moi de me lever.

La journée du jeudi se passe encore mieux. Je sens en moi une vitalité qui me pousse, je pense sans cesse à Maîtresse Colette, à ces merveilleux moments que nous avons passés ensemble. Je lui écris chaque jour mais n'ai rien reçu en retour depuis notre dernière entrevue. J'espère qu'elle lit mes messages et que je ne lui suis pas indifférent. Mes pulsions de soumission croissent en moi au fil des jours. Il est vrai que cette cage a un effet magique sur ma libido. Je suis enfermé, incapable de me toucher et pourtant je n'ai jamais autant pensé au sexe. Mais en même tempe je suis très réactif, très vif et mes collaborateurs me font remarquer ma grande forme et mon dynamisme.

Jeudi soir j'écris une longue lettre à Maîtresse en lui faisant part de mes pulsions masochistes qui s'aiguisent : je rêve de martinet et de cravache, de gode ceinture et de pinces à seins. J'ai envie de douleur, besoin de souffrir pour ma Maîtresse. L'exercice est ardu car écrire ces mots me fait bander et dans mon état cela génère beaucoup d'inconfort. Mais bander et souffrir pour sa maîtresse, n'est-ce pas là le lot de tout bon soumis ? La nuit de jeudi à vendredi est remplie de rêves érotiques: demain je vais enfin la revoir !

Vendredi matin très tôt je suis réveillé à nouveau sans espoir de me rendormir. Mon envie de retirer la cage et de me caresser est très forte mais je résiste en pensant au chemin parcouru et à la déception de Maîtresse. Quant à l'éventualité d'une fessée à la cravache, cela me fait plutôt envie. Je suis définitivement un peu maso...

La journée se passe normalement jusqu'à ce que je reçoive un texto de Maîtresse: « rendez-vous ce soir dans notre restaurant favori à 20h ». C'est le premier message de Maîtresse depuis lundi.

Je m'y rends à 19h30. Je suis fébrile. Lorsqu'elle arrive je me lève, lui prends son manteau et lui présente sa chaise. Elle est habillée sobrement d'un chemisier blanc et d'un tailleur sombre.

Je dépose dans son assiette un écrin. Elle y découvre une chaînette en  or avec une petite clé. Je fais le tour de la table pour fermer la chaînette sur sa nuque. Elle arbore un sourire radieux. Les autres clients du restaurant se doutent-ils de la destination de cette clé qui surplombe son décolleté ?

Je suis heureux de m'offrir ainsi à ma Maîtresse. En acceptant ce cadeau elle vint de faire de moi le plus heureux des hommes.

 

 

 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Samedi 8 mai 6 08 /05 /Mai 16:30

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L’HOPITAL  Suite et fin

 

 

-        PAUL ! ! ! !

-        Oui Madame, je suis là, excusez-moi de ne pas être déjà à vos pieds, mais j’avais une pile d’assiettes dans les mains, il m’a fallu les poser avant d’accourir vers Vous.

-        Que faisais tu avec des assiettes ?

-        Je vidais le lave vaisselle simplement.

-        C’est tout ?

-        Oui Madame .. que voulez vous dire ?

-        Tu n’oublies rien ?

-        Qu’ai-je oublié Madame ? Vous m’inquiétez là !

-        Regardes le calendrier !

 

Paul retourne à la cuisine jeter un coup d’œil au calendrier fixé au mur, qui sert de pense-bête pour les sorties, invitations, tâches particulières. Sa Maîtresse n’a rien noté pour ce jour là.

 

-        Je ne vois rien Madame.

-        Réfléchis un peu, où étais tu l’année dernière à cette date ?

-        A l’Hôpital… Oh mon dieu, c’est le jour où je Vous ai vue pour la première fois  Comment ai-je pu oublier cette date ?

-        C’est ce que je me demande aussi ! ! !

-        Mais les jours, les mois n’ont plus d’importance pour moi, je ne vis que pour Vous, dans l’attente de votre venue, ne pensant qu’à Vous…

-        Tu te rattrapes comme tu peux paul .. mais ce n’est pas une excuse à mes yeux. Montes !

-        Oui Madame, je mérite une punition pour ce manquement c’est certain.

 

Paul se hâte de gagner le deuxième étage. Il y a longtemps qu’il n’a plus besoin de canne, les soins conjugués du kiné et de sa Maîtresse, s’ajoutant à sa volonté de retrouver toutes ses capacités de déplacement, ont redonné à son genou presque toute sa souplesse. En arrivant dans le grenier, il repense à la première fois où il l’a fait visiter à Martine. Il a bien changé depuis, c’est devenu un petit donjon, où il passe de temps à autre de bien mauvais moments.. Enfin mauvais, pas tant que ça, son masochisme latent s’est bien développé, et il savoure les corrections appliquées par sa chère Maîtresse à chacune de ses fautes.. Que va-t-elle bien inventer ce soir ? Il aime ces moments où, attaché sur la croix ou le chevalet, il sent s’inscrire dans sa chair les lignes de feu du martinet ou de la cravache traduisant la colère ou le plaisir sadique de sa Maîtresse. Lorsque les pinces sur ses tétons reliées au bondage de son sexe s’exacerbent mutuellement de la douleur ressentie. Rien que d’y penser, il ressent une forte excitation.

 

Il s’est dévêtu, et l’attend, les mains sur la tête, à genoux sur un petit coussin car la dureté du parquet n’est pas l’idéal pour sa prothèse.  En entendant les claquements des talons dans l’escalier il ressent un petit creux au plexus.. Il la craint autant qu’il l’aime, et là il se sent vraiment fautif, aucune punition ne pourra rattraper cet oubli monumental.

 

Martine le regarde d’un œil sévère, sous ce regard il baisse les yeux, contrit, il est même inutile d’essayer d’avancer un quelconque argumentaire. Sans un mot elle sort d’un tiroir de longues cordes, paul sait maintenant ce qui l’attend, un seul regard et il gagne un matelas dans un recoin sombre. Martine lui enfile une cagoule qui le prive de ses sens, il ne voit ni n’entends plus rien, ne peut plus parler non plus. Elle le ligote bien serré, de façon à ce qu’il ne puisse plus bouger, puis elle l’abandonne à la solitude et au silence.

 

Paul craint cette punition, car être ainsi immobilisé est très pénible pour lui qui est très actif, d’autant qu’il ne sait jamais combien de temps il va rester ainsi. Toutefois, au bout d’un moment il arrive à s’abstraire de la position contraignante, et  a l’impression d’une lucidité accrue. Il n’est plus que soumission ..

 

Il repense à ce moment, il y a un an, où Martine s’est emparée de lui, au sens propre comme au figuré. Elle l’a attaché dans son lit, et l’a transformé, Ces quelques liens physiques sont devenus des liens permanents, autrement plus forts. Il est LIE à elle par des nœuds plus puissants que toutes les cordes du monde. Il est son soumis, sa chose, ELLE est son centre du monde, son soleil, sa vie. Depuis un an il vit au jour le jour, sans se poser de questions. Il n’est plus qu’attente, il attends qu’elle arrive, il attends ses demandes, ses ordres, ses désirs. Il ne veut rien d’autre que son bonheur, et là il a mal en se rendant compte qu’il l’a déçue avec  cet oubli incompréhensible. Il aurait du y penser, préparer une fête, une sortie, un cadeau. Voilà ! il faut qu’il trouve un beau cadeau à lui faire en souvenir de cette première rencontre, qui rattrapera un peu son oubli,  Mais quoi ? Qu’es-ce qui pourrait lui faire plaisir ? Un bijou peut-être, il va l’emmener chez un bijoutier et la laisser choisir.

 

Soudain une idée fulgurante le traverse, comme un coup de poignard. Et si un jour Elle se lassait de lui, si Elle décidait de le quitter, rien que cette pensée est une douleur. Il ne pourrait pas vivre sans Elle. Et cette bêtise qu’il vient de faire, va peut-être lui donner à penser qu’il ne tient pas vraiment à Elle. Après tout il se rends compte qu’il ne connaît pas vraiment ses sentiments pour lui. Elle vit la plus grande partie du temps chez lui, mais a toujours son appartement, et parfois le puni en le laissant seul un jour ou deux. Elle sait combien il souffre de cette absence. Elle a parfois des gestes tendres, sait le récompenser de temps à autre en l’autorisant à passer la nuit auprès d’Elle quand elle n’est pas de service à l’Hôpital. D’ailleurs pourquoi a-t-elle gardé ce travail ? il ne demanderait pas mieux que de l’avoir tout le temps chez lui, de la gâter, elle le sait. Ou plutôt non, peut-être ne le sait-elle pas.. ? il ne le lui a jamais formellement demandé, il la laisse prendre toutes les décisions, il obéit à ses ordres, peut-être devrait-il être plus explicite ? 

 

Tout est clair maintenant, il doit la demander en mariage, et cette visite chez le bijoutier qu’il envisageait tout à l’heure ce sera pour choisir une bague de fiançailles, un beau diamant, gage de l’éternité de son engagement envers Elle.

 

Il ne sait plus depuis combien de temps il est immobilisé, il a tellement pensé, qu’il a la sensation qu’il y a des heures qu’Elle l’a abandonné. Que fait-elle ? se reposer peut-être, elle en a besoin quand elle rentre après une nuit de garde. Mais elle a dormi un moment ce matin, et c’est à son réveil qu’Elle lui a posé la question. Il a hâte de la revoir, de lui expliquer.. Ce soir elle ne travaille pas, il va l’emmener au restaurant et lui faire part de son intention. Peut-être devrait-il aller acheter une bague avant, et lui offrir au restaurant. Mais si elle ne lui plait pas ? Il vaut mieux la laisser choisir.. Il ne sait plus quoi faire. L’attente se prolonge….

 

 

Il sursaute sous le contact d’une main. Enfin la voilà.. Elle lui enlève tout d’abord la cagoule, lui rend la vue, et la première chose qu’il voit c’est son regard sévère, qui le replonge dans un abîme de désespoir. Elle lui en veut vraiment ! il n’ose même pas parler, il se sent comme un enfant fautif. Sans un mot elle le libère, il se redresse, tant bien que mal, totalement ankylosé par sa longue immobilisation, il a la sensation que des fourmis courent le long de ses membres. Chancelant il se tient debout devant elle, la tête basse, cherchant ses mots pour lui annoncer sa décision, mais rien ne vient.

 

-        rhabilles toi, et descends me préparer le thé !

-        oui Madame, avec joie…

 

Il se précipite, enfile maladroitement ses vêtements, sous le regard dur de sa Maîtresse, un peu surpris de la relative clémence dont elle a fait preuve,  a-t-elle autre chose de prévu ? Il redescend aussi vite qu’il peut,  des questions se bousculant dans son cerveau en ébullition.

Il prépare le thé, sort la tasse en porcelaine qu’elle préfère, les biscuits aussi, ajoute une jolie rose sur le plateau qu’il apporte au salon où elle est installée, écoutant de la musique.

Elle ne le regarde même pas quand il dépose le plateau sur la table basse près d’elle.  Il ne sait quelle contenance adopter, et après un moment d’hésitation, il se coule à ses pieds, se met à genoux contre sa cuisse, et la regarde avec des yeux de chien battu !

 

-        Madame, je vous en supplie, acceptez mes excuses.

-        Que puis-je faire pour me faire pardonner ? Je voudrais Vous inviter au restaurant ce soir pour marquer cet anniversaire. Vous choisissez l’endroit bien sur.

-        C’est tout ce que tu as trouvé ? ? c’est avant qu’il aurait fallu y penser !

-        Je sais.. mais j’ai aussi quelque chose à Vous dire, enfin Vous demander, non Vous proposer…

-        Et bien tu peux le faire ici. Mais pas aujourd’hui. Je vais sortir, seule !

 

Paul sent un grand froid l’envahir, ses pires craintes remontent, voilà Elle a trouvé quelqu’un d’autre, Elle va le quitter.

-        Marcel m’a invitée, car lui s’est souvenu que c’était l’anniversaire de mon entrée dans son service !

-        Oh Madame, ce sera la pire des punitions pour moi, vous savoir avec lui, et de penser qu’il s’est souvenu de ce que j’ai manqué ..

 

Sans répondre Martine boit son thé, le laissant à ses pieds sans paraître le voir. Il se sent abandonné. Que faire ? que dire ? Quand elle a terminé, elle le repousse d’un pied dédaigneux et monte dans sa chambre, sans doute pour se préparer pour cette sortie. Paul débarrasse le plateau, perdu dans ses pensées sombres. Lorsqu’elle redescends, il reste en admiration devant Elle, moulée dans une stricte robe noire, assez courte, et portant les bottes de cuir qu’il lui a offertes il y a peu, un léger maquillage mets en valeur son regard, toujours aussi dur quand il se pose sur lui.

 

-        Madame Vous êtes merveilleuse, mais c’est pour un autre que moi que Vous vous êtes apprêtée !

-        Oui paul, et marcel doit m’annoncer une nouvelle paraît-il.. Peut-être de l’avancement dans mon travail.

-        Madame, je vous en supplie, arrêtez de travailler, Vous savez bien que Vous n’en avez pas besoin, je suis là. Et je voudrais vous proposer une chose qui me tient à cœur.

-        Quoi donc encore ?

-        Epousez moi, je mets à vos divins pieds tout ce que je possède, c’est mon vœux le plus cher.

-        J’aime mon métier, et la liberté qu’il me procure, je n’ai nulle envie de me lier à quiconque !

-        Pardonnez moi mon insistance ma chère Maîtresse, mais prenez le temps de réfléchir à ma proposition avant de dire un non définitif, je vous en supplie.

-        Entendu, je vais réfléchir, mais ne rêve pas trop mon cher paul ! mon indépendance m’est chère. Maintenant je te laisse, bonne soirée, ne m’attends pas, j’ignore à quelle heure je vais rentrer.

-        D’ailleurs finalement j’irai dormir chez moi cette nuit.

-        Vous seule décidez Madame. Je Vous souhaite une bonne soirée, et une bonne nuit. Pensez un peu à moi et à mon offre s’il Vous plait.

-        Bonne nuit également.

 

Paul écoute le bruit des talons qui traversent le couloir, chaque claquement est comme un coup de fouet pour lui. Il a la sensation d’avoir joué sa vie à pile ou face ce soir. Il a fait son offre, pas tout à fait comme il aurait voulu la faire, en improvisant. Il a sans doute eu tort, mais il ne pouvait pas la laisser partir ainsi, en colère contre lui. Il ne lui reste plus qu’à attendre la réponse, même si elle ne lui a pas laissé beaucoup d’espoir. Il décide d’aller se coucher, il se sent vidé, physiquement et moralement après cette journée mémorable !

 

Martine  rejoint Marcel qui a réservé dans un endroit réputé. Elle se demande ce qu’il veut lui annoncer.. la proposition de paul l’a touchée beaucoup plus qu’elle ne l’a laissé paraître. Le pauvre chou était si malheureux de son oubli ! elle a du se forcer pour avoir l’air vraiment fâchée, mais il fallait quand même sévir. A vrai dire si marcel ne le lui avait pas rappelé, elle non plus n’y aurait pas pensé. L’horloge de la vie tourne pour elle .. il serait temps qu’elle s’installe vraiment, et paul lui en offre l’occasion.  Au fil des jours elle a pu découvrir ses qualités et elle s’est beaucoup attachée à lui. Il lui faut même reconnaître qu’elle l’aime, tout simplement. Elle a réussi jusqu’à maintenant à ne pas le lui montrer, mais elle a souvent envie de se laisser aller à n’être avec lui qu’une femme aimante.  Elle va quand même réfléchir sérieusement à cette proposition, c’est pourquoi elle a décidé à la dernière minute de rentrer chez elle. En fait la soirée ne se terminera pas très tard, marcel doit rejoindre son foyer à une heure raisonnable, comme d’habitude, elle aura donc tout le temps de peser le pour et le contre.

 

Lorsqu’elle arrive au restaurant Marcel l’attends, il la débarrasse de sa veste, et l’installe à sa place avec toute la déférence qu’il lui doit. Puis il l’informe qu’il devra partir de bonne heure car son épouse lui a fait comprendre qu’elle en avait plus qu’assez de ses horaires fantaisistes. Il doit la ménager, bien sur.. Cela énerve un peu Martine, elle sait .. inutile de lui rappeler ! c’est chaque fois pareil… elle ne peut s’empêcher de penser à paul qui l’attends et espère. Lui au moins est disponible, jour et nuit .. et prêt à tout pour elle. C’est d’un ton assez sec qu’elle questionne :

-        alors ? quelle est cette nouvelle que tu devais m’annoncer ?

-        Et bien je sais que ce n’est pas toujours facile de travailler de nuit, une infirmière de jour vient de donner sa démission, et je Vous propose son poste, en Vous conservant bien sur le même salaire, puisque la nuit bénéficie de primes.

-        Je vois, et tes petites séances se feront entre midi et 14h, ce qui te permettra de rentrer à la maison et de donner ainsi satisfaction à ton épouse ?

-        C’est en effet un avantage ..

-        Pour toi oui ! ! es-ce que tu t’es posé la question de savoir si MOI cela m’arrangeait ?

-        Je croyais .. oui.. pourquoi ? cela ne Vous convient pas ?

-        Je vais y réfléchir, mais franchement je ne suis pas vraiment intéressée.

-        Excusez moi, je croyais bien faire.

-        Demandes moi mon avis avant de prendre des décisions !

-        Il n’y a rien de fait, c’est Vous qui décidez, je croyais Vous faire plaisir, pardon.

-        Je ne suis même pas sure de continuer à travailler ..

-        Oh non ! Vous n’allez pas m’abandonner ?

-        T’abandonner .. tu ne penses qu’à toi bien entendu, comme toujours … tu ne m’as embauchée que pour que je puisse t’occuper de toi pendant mes heures de travail, tu n’es jamais vraiment disponible pour moi. Et j’avoue que je suis lasse de ces séances dans ton bureau. Ce n’est même plus amusant ..

-        C’est paul c’est ça ? ?

-        Il m’a demandée en mariage tout à l’heure.

-        Et vous allez accepter ?

-        Je ne sais pas encore, il faut que j’y réfléchisse, c’est inattendu ..

-        Si Votre bonheur est là, je ne peux que m’incliner.

-        Lâche..

-        Mais non, j’ai besoin de Vous, mais je crois que Vous n’avez plus besoin de moi, alors mon devoir de soumis est d’accepter.

-        Nous en reparlerons, j’ai besoin d’un temps de réflexion, la journée a été riche en émotions et nouvelles.

-        Bien sur, je comprends, je suis déçu, mais Vous êtes la Maîtresse..

-        Tu règles et tu te sauves, ton épouse t’attends, moi je rentre chez moi pour réfléchir.

-        Bien Maîtresse, je veux encore espérer, mais …

-        Bonne nuit marcel, je te tiendrai au courant.

 

Martine a quitté le restaurant presque en courant, marcel l’a déçue, elle peine à savoir pourquoi exactement.. Il est comme toujours : égoïste, elle n’est pour lui que la domina qui satisfait ses pulsions. Il est temps que cela s’arrête. Paul a marqué un point ce soir.. Elle rentre chez elle, et regarde son petit appartement d’un œil critique, elle y est si peu maintenant qu’elle ne le voit même plus vraiment. Es-ce vraiment la peine de continuer à payer un loyer pour ça ? alors que chez paul elle est installée comme une reine. Dormir d’abord, la nuit porte conseil dit-on ! Elle fait une rapide toilette et se glisse dans son lit, avec en arrière pensée que c’est peut-être une des dernières fois qu’elle couche là !

 

Lorsqu’elle se réveille, elle met un moment à réaliser où elle est, et soudain l’évidence la submerge. Elle n’a plus rien à faire dans ce logement exigu.. Son paul l’attend, il l’aime et elle l’aime aussi. C’est aussi simple que cela. Dans la foulée elle rédige sa lettre pour son propriétaire, elle va la poster immédiatement, sa décision est prise. Dans 3 mois elle sera définitivement chez paul. Et peut-être même son épouse.. mariée ? ce mot lui fait une sensation bizarre, elle ne l’avait jamais envisagé, pourquoi d’un seul coup cela devient-il normal, dans la ligne des choses ? Elle remplit une valise des derniers effets qui restaient dans l’appartement et le quitte sans regrets. Elle va mettre ses quelques meubles en vente, elle n’en aura plus besoin, et donner son préavis à l’hôpital,  tant pis pour marcel.

 

Paul l’attend !

 

**************************************************************

 

BRAVO Lia !!!

C'est grâce à tes récits que notre blog est au top et détient une place privilégiée.

 

Encore merci ma chère amie.

 

Mylady

 

 

 

 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Lundi 12 avril 1 12 /04 /Avr 12:06

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CHAPITRE 7 PAR MAITRESSE LIA

 

 

Je viens de réintégrer mon lieu de travail, après un déjeuner rapide avec Jean. Nous avions un peu de mal à nous séparer après ce week-end si dense. Reprendre ma voiture après avoir bénéficié d’un chauffeur prévenant et attentif n’était pas le plus agréable, et, en me faufilant dans les embouteillages je regrettais la douceur de la plage si calme.

Les meilleures choses n’ont qu’un temps, c’est sans doute ce qui en fait le charme après tout, il y aura d’autres bons moments. Dimanche prochain c’est moi qui organise à ma guise, jean est prévenu, à lui d’être surpris, encore qu’il l’a été ces 2 derniers jours, je ne crois pas qu’il s’attendait au traitement que je lui ai infligé.

 

Je suis un peu distraite cet après midi, mes pensées ont tendance a tourner autour de mon soumis plutôt que de s’orienter vers les problèmes de mes clients que je dois souvent faire répéter.. Mais le sourire béat qui ne me quitte pas les pousse à l’indulgence.  Les heures s’écoulent tant bien que mal, et à 19 h je pousse un ouf de soulagement en sortant du magasin. J’ai une heureuse surprise en découvrant jean qui m’attends auprès de ma voiture, ce n’était pas prévu ! Je retiens le sourire qui me monte aux lèvres : que fais-tu là ? je ne te l’avais pas demandé.

-        Ma chère Maîtresse, je voulais juste vous saluer, j’ai visité un client dans le quartier, et je ne pouvais pas passer là sans m’arrêter.

Tout en parlant il sort de derrière son dos une magnifique rose blanche qu’il me tends.

-        J’ai vu qu’il y avait un fleuriste tout près, cette rose vous dira durant quelques jours ma soumission et mon Amour.

-         

Je reste un instant interdite.. Jusqu’à présent nous n’avons nullement parlé de sentiments. Il y a si peu de temps que nous nous connaissons… Je ne sais trop quelle contenance à adopter et que lui dire. Je préfère ignorer cette phrase qui s’est pourtant inscrite en lettres majuscules dans mon esprit.

-        Merci jean pour cette jolie fleur, elle me fait plaisir, et je te pardonne d’être venu sans y être expressément invité. Mais cela ne te donne pas l’autorisation de renouveler, quand je souhaite te voir je te le dis… Compris ??

-        Oui Madame, j’ai compris, j’attendrai désormais que vous m’appeliez.  Vous me manquiez déjà, Vous le savez bien sur !

-        Et bien puisque tu es là, je vais en profiter, tu vas faire quelques courses car je n’ai rien pour dîner ce soir. Cela m’évitera de faire le détour, je vais rentrer directement chez moi, tu viendras m’apporter tes achats et me préparer mon repas.

-        Ce sera un honneur et un bonheur pour moi Madame, j’y cours. A tout à l’heure. Avez-vous des souhaits particuliers pour ce repas ?

-        Non, je te laisse le soin de faire pour le mieux. Tu commences à connaître mes goûts, mais quelque chose de léger !

-        Bien Maîtresse je vais voir ce que je peux trouver pour Vous faire plaisir.

 

Me voici de retour chez moi, puisque je n’ai pas à me soucier de mon repas, j’en profite pour vider mon sac de voyage, je charge la machine à laver, un peu de sable glisse de la serviette et du maillot de bain. Celui qui l’a rangé n’a pas correctement fait son travail ! une faute.. Je lance la machine, et m’installe confortablement dans mon canapé en attendant .

 

Je n’attends pas longtemps, quelques minutes après la sonnette retentit, je ne bouge pas il a les clés. Effectivement c’est lui, il dépose ses achats dans la cuisine, puis vient s’agenouiller à mes pieds.

 

-        Madame, je suis à Votre service, Voulez vous que je vous serve un apéritif pour patienter pendant que je vais préparer le repas ?

-        Excellente idée, oui sers moi un  verre de Pineau des Charentes

-        De la glace bien sur ?

-        Tu me connais bien déjà .. !

 

Je l’autorise à se servir également, puis savoure mon verre tranquillement. Je l’entends s’affairer dans la cuisine, puis mettre mon couvert sur la table du séjour, je glisse un coup d’œil, il a également posé le soliflore avec la rose devant mon assiette, la serviette est entourée d’un ruban blanc artistiquement noué. Je me renfonce dans les coussins sans rien dire. Quelques minutes après il vient m’informer que tout est prêt et que je peux passer à table. Je lui tends ma main, après l’avoir tendrement baisée, il m’aide à me lever et m’accompagne à ma place, tire ma chaise pour que je m’installe. Une belle assiette de crudités est déjà là. Il se tient à côté de moi légèrement en retrait, attendant mes ordres,. Je grignote les légumes tout frais, sans rien dire, puis je lui indique qu’après m’avoir apporté la suite il devra se déshabiller et venir s’agenouiller près de moi.

 

J’ai savouré le filet de poisson garni d’une sauce délicieuse, mon soumis nu à genoux, en position d’attente à côté de moi. Il attendait silencieusement, se demandant sans doute ce que je lui mijotais. Après un fruit, je me suis tournée vers lui, le regard sévère :

 

-        Tu as commis deux fautes qui méritent une punition !

-        Deux fautes Madame ??  Je ne vois que celle d’être venu sans y être formellement invité, quelle est la deuxième ?

-        Tu devrais savoir que si je dis deux fautes c’est qu’il y en a 2 ! et tu ne devrais même pas me poser la question.          

-        Vous avez raison Madame, eh bien m’en voici une troisième. Pardonnez moi.

 

Je ne peux m’empêcher de sourire devant son humour.. et soudain nous éclatons de rire tous les deux, un fou rire qui nous plie durant plusieurs minutes.

 

-        Vas chercher la cravache, nous allons punir toutes ces fautes !

 

Il s’exécute rapidement, il a apporté ma préférée, en micocoulier, qui laisse de jolies marques sur les fesses. Sans même attendre que je le lui ordonne il s’incline sur le canapé, la tête entre les bras, jambes légèrement écartées, prêt à subir.

 

-        pour répondre à ta question, la deuxième faute est d’avoir ramené du sable de la plage plein mes bagages. On ne t’a jamais dit qu’il faut secouer une serviette avant de la ranger ?

-        C’est en effet une faute grave, je le reconnais Madame..

 

Sa voix me parvient assourdie par les coussins du canapé, et il ne voit pas mon sourire  devant cette acceptation de ma règle. Je savoure la vue de ses jolies fesses tendues, un véritable appel à la fessée. Je les caresse doucement, longuement, j’entends ses soupirs de satisfaction, il ronronne presque mon minou.. Soudain quand il ne s’y attends presque plus je cingle un grand coup par le milieu de ces rotondités tentatrices. Il pousse un petit cri de douleur et de surprise.

 

-        comptes !

-        Un, merci Maîtresse

 

Un deuxième puis un troisième sifflent, je passe la main sur les bourrelets qui se forment déjà. Je caresse puis je claque à plusieurs reprises, rougissant l’ensemble. Et je reprends les coups de cravache, 4 coups cette fois., il n’oublie pas de compter les marques qui se croisent, dessinant un large damier. Après une nouvelle série de caresses et de claques manuelles, je donne encore 3 coups qui le font danser sur place, gémissant.

 

-        voilà, tu peux te relever, c’est terminé.

-        Merci Maîtresse, pour cette punition amplement méritée.

-         

Il s’est jeté à mes pieds qu’il embrasse avec ferveur. Je passe la cravache sous son menton et le relève, je plonge mes yeux dans les siens, et ce que j’y lis me fait fondre. L’Amour et la Soumission s’y lisent comme dans un livre ouvert. Je pose mes lèvres sur sa bouche, et le baiser qui nous unit scelle notre relation. Elle ne sera pas seulement faite d’un rapport Dominante/soumis. C’est beaucoup plus que cela !!

 

Nous avons passé la nuit ensemble, comme deux amants qui s’aiment. Nous avons oublié durant quelques heures tout ce qui n’était pas notre Amour. Au matin, je l’ai regardé un long moment, détendu, un petit sourire flottant sur ses lèvres. Je l’ai réveillé avec un baiser. En ouvrant les yeux il m’a regardée presque surpris, ne sachant plus trop où il en était.

 

-        Il est l’heure d’aller au travail ! mais auparavant va me préparer mon petit déjeuner.

-        Oui Madame, j’y vais immédiatement.

-        Je ne te reverrai pas cette semaine, tu profiteras de tes soirées pour t’adapter à ta cage. Je veux que tu la portes quand tu viendras me rejoindre en fin de semaine. Et je te dirai à ce moment là pour combien de temps.

-        Bien Maîtresse, il en sera fait comme Vous le désirez.

 

 

 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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