Mercredi 24 octobre 3 24 /10 /Oct 17:28

 

Pour continuer, et amorcer le jeu de rôle suggéré par Mylady...

 

PREMIER HOMMAGE III



Parcourir les rues d'une ville inconnue, accompagnant une Inconnue, "équipée" comme je le suis, n'a rien d'une banale promenade.

Elle se marche vivement trois pas devant moi, et me fait porter en plus du mien le sac qu'Elle avait apporté à la gare.

Profitant qu'Elle ne pouvait me voir, j'ai secoué cette pesante serviette de cuir rouge, et le cliquetis que j'entends semble révéler à mon esprit vagabond les objets métalliques qui peuvent s'y trouver. En un instant, j'entrevois ce que je ne devais entrevoir, et la situation qui pourra être la mienne quand, je le crains, je serai tantôt menotté devant Elle. La violence ou l'imminence de l'image qui se précipite en moi me fais tellement frémir que je ne vois pas qu'Elle s'est arrêtée au pied d'un immeuble bourgeois, et je manque de peu de la bousculer.

La porte s'ouvre sans que j'ai vu si Elle avait Elle-même ouvert la porte, ou si on Lui avait ouvert, comme la panique dans laquelle je me trouve me le fait craindre un instant.

Nous entrons. Suée froide. Il fait sombre. D'habitude, je sais qu'en La suivant, mon regard se serait volontiers accroché à Ses jambes gainées de bas qui me précèdent, mais l'appréhension qui me saisit m'en empêche, et je ne trouve la force que de monter péniblement les marches, les yeux au sol, jusqu'au premier étage où Elle me fait arrêter en retrait.

Une plaque en bronze annonce Dominique D. Psychologue.

Elle pousse la porte, et nous nous retrouvons bien vite dans une petite salle d'attente surchauffée, seulement peuplée de chaises vides. De lourds rideaux de velours obstruent et obscurcissent le lieu, ce qui n'est pas sans me rassurer un peu, mais ce sentiment fugace est vite dissipé quand arrivés en son milieu, Madame m'ordonne de me déshabiller.

Je n'ai pas le temps de me demander si nous sommes dans Son cabinet, si on Lui a prêter pour qu'Elle y joue... Ou plutôt... s'y joue de moi, si... Elle me rappelle à l'ordre, et plus sèchement, répète:

"Déshabille toi, désiré!"

je pose donc les deux sacs, et me déshabille. Madame semble autant amusée par ma gaucherie que satisfaite de ma diligence et de mon obéissance.

j'enlève mes chaussures, puis mes vêtements en terminant, stupide pudeur, par mon pantalon qui découvre mon pauvre sexe, et mes fesses "habitées". Le silence est pesant, comme Son regard qui glisse sur moi, si inquisiteur que je le sens me parcourir en même temps que des frissons... Une veste, un Tee shirt, des chaussettes et un jean. Le rempart de ma pudeur est tombé, épargné à Ses pieds. je n'ai nullement résisté, malgré mon émoi, et me retrouve penaud, devant Elle... Ne sachant que faire ensuite, mais voulant bien faire, je mets presque par instinct mes deux mains sur une tête que je maintiens baissée.

Et La voilà qui s'avance et qui tourne autour de moi. Elle semble apprécier cet instant, car Elle peut déjà juger de Sa toute puissance sur moi car Elle sait la force du sentiment qui m'habite. La Honte: celle d'avoir voulu ce moment, celle de l'avoir rêvé, celle de l'avoir suivi, de m’être mis dans cette situation, mais aussi honte de mon corps frêle, honte de mon sexe que les circonstances font presque disparaître. Elle ne peut l'ignorer. Ce morceau de viande tout ratatiné par l'appréhension me fait honte. Elle s'en saisit doucement, comme si Elle y trouvait un complice, l'enserre entre ses doigts, et me glisse à l'oreille: "quelle mignonne petite chose!" Mon regard se perd sur le tapis, pendant qu'Elle continue Sa ronde. Elle porte une main à mes fesses, comme pour y apprécier la rondeur et la fermeté, puis, me tenant toujours par la queue, Elle tapote l'intérieur de mes cuisses pour que je les écarte, et dès que je me suis exécuté avec un zèle dont je n'aurais pas cru être capable, me retire brutalement le plug qu'Elle m'avait fait mettre. je sens l'humidité de mon anus, et j'ai peur que les jambes si ostensiblement écartées, il n'en perle quelque infamante substance.

Humiliation.

Elle me tire les cheveux vers l'arrière pour m'obliger à La regarder et Ses yeux dans les miens, Sa bouche devant la mienne mais pourtant inaccessible, me souffle:

"Je sais ce que tu as en tête, mignonne petite chose: tu te dis que tu es nu"

j'acquiesce d'un simple mouvement de tête... mais j'aurais pu le hurler.

je suis nu.

Putain; que je suis nu!

je n'avais jamais été nu!

Pas comme ça.

Seul, offert et nu...

Elle me regarda un moment ainsi, eut un léger rire, puis les choses prirent un tout autre rythme.

Elle me saisit par l'oreille, me tira jusqu'à un impressionnant radiateur devant lequel je fis face, puis m'y poussa, m'y écrasa presque, et avant que je puisse comprendre comment Elle avait fait pour sortir de son sac ce qu'Elle y avait mis, Elle me banda les yeux, me menotta les mains derrière le dos et tout en me maintenant contre la fonte brûlante, me posa ce que je compris être des bracelets de chevilles en cuir, avant qu'Elle ne referme sur mon cou un solide et large collier.

Portant tout son poids sur moi, Elle me fit cambrer à Sa convenance, puis, les jambes à nouveau impudiquement écartées, les cuisses et le sexe sur ce presque grill, Elle me réintroduit sans ménagement le plug dont j'avais été, durant si peu de temps, libéré.

En un mouvement, Elle me fit tomber à terre, m'obligea à me mettre à genoux face à Elle en s'aidant de la laisse qu'Elle avait fixé à mon collier.

Elle questionna:

"Et maintenant, qu'as tu en tête, désiré?"

L'action avait été si promptement menée que j'en avais le souffle presque coupé. je tentais de savoir ce que Ma Dame voulait entendre, et osais:

"je suis à Vos pieds, Madame"

Elle souleva ma tête en me prenant par le menton.

"Rien d'autre?"

je n'ai pas eu le temps de rassembler mes esprits pour tenter autre chose qu'Elle poursuivait déjà, imitant ma faible voix: "Maintenant, je suis nu, Madame".

Et je répétai, certain de Sa raison:

"Maintenant, je suis nu, Madame".

Et je m'en convaincs encore plus quand dans la minute suivante, Elle ajouta:

"tu n'as pas été fort causant, désiré, aussi ai-je décidé de t'emmener chez un professionnel, pour tout savoir de toi. je te laisse un moment réfléchir à ce que tu pourras lui dire".

La porte se referme sur mon angoisse grandissante. me voilà livré à un tiers, comme j'en avais eu peur, mais comme j'en avais écarté la possibilité, jugeant que Madame ne m'imposerait une telle chose. Un tiers, qui me verrait ainsi. Un tiers, ce docteur, peut être même un homme, qui va lire en mon âme comme si j'étais transparent...

je me recroqueville sur moi, tombe sur le côté. Aveugle. Attaché. Humilié. Nu.

Tellement nu.

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Lundi 8 octobre 1 08 /10 /Oct 15:35

je ne saurais dire avec exactitude ce qui se dit durant les quelques minutes où nous restâmes assis à cette table. j'étais dans un état second, en un rêve étrange, tout mon être secoué de légers spasmes, grelotant intérieurement, tentant de mon mieux de dissimuler les mouvements involontaires qui trahissaient ma fébrilité et qui me faisaient aller d'une fesse à l'autre en un jeu d'équilibre -et cela, je ne pouvais l'ignorer- authentiquement ridicule.

Madame me souriait, sûre de Son fait, de Sa puissance. Elle semblait s'en délecter, et me parlait comme à une vieille connaissance de la ville où Elle habitait puis de ses souvenirs d'enfance, car Elle y avait grandi, sans que je n'arrive à me concentrer comme j'aurais voulu. j'avais peur qu'Elle le comprenne et qu'Elle croit mon manque d'attention dû àun manque d'intérêt pour Elle. En vérité, c'était tout à fait autre chose. Ses paroles résonnaient en moi, me portaient, et formaient une étrange et inintelligible mélopée que mon esprit acceptait sans comprendre. je m'y abandonais bizarement, comme bercé dans cette ouate auditive, je me sentais en quelque sorte devenu mineur, Lui ayant abandonné toute parcelle de volonté.

Elle prenait, à en croire le sourire qu'Elle affichait, plaisir à me voir ainsi, et je ne doutais pas une seconde qu'Elle faisait durer ce moment avec ce que je priais être une grandissante délectation...

De mon côté, je savais qu'Elle allait à un moment donné rompre ce charme, qu'Elle aurait ce genre de claquement de doigt habile qui veut dire "mais revenons en au fait".

je nignorais pas aussi le risque, qu'alors, Elle me renvoye au premier train.

Mais... mais quelle importance?

Il me faut m'expliquer... je me laissais porter par Sa voix, et rien d'autre ne comptait... A ce moment précis, je me moquais du reste; j'avais pu L'approcher, La côtoyer, et c'était finalement tout ce qui m'importais, tout ce que je pouvais espérer, tout ce dont j'étais peut-être capable, et sans doute plus, déjà, que je ne méritais.

je restais là, à l'entendre sans parvenir à l'écouter.

j'attendais cette claque, qu'Elle me réveille et me sorte de la torpeur où je me réfugiais avec autant de complaisance.

Mais si j'avais réussi à organiser toutes les pensées qui se heurtaient dans mon cerveau, j'aurais sans nul doute accepté cetteévidence: j'attendais, bien qu'assis, déjà à genoux, tout pavillon baissé, La suppliant, mains jointes, qu'Elle me dise de La suivre.

Tout en l'écoutant, je fixais ses deux mains qui jouaient avec le papier d'embalage d'un sucre. j'étais faciné des mouvements qu'Elle lui donnait en le roulant entre ses longs doigts. je me mis à me dire combien j'aurais aimé être entre ces doigts habiles. Me le dire si fort, qu'Elle l'entendit. Aussi, par jeu, Elle se mit à le maltraiter avec grâce, le torçada afin de pouvoir s'en servir comme d'une ficelle, Elle en fit un premier noeud qu'Elle doubla solidement, qu'Elle tripla fermement. Sans doute depuis un instant, Elle ne parlait plus. Mes yeux étonnés croisèrent les Siens, Son regard s'était fait perçant, Son sourire s'était figé étrangement comme si Elle voulait marquer quelque gravité, et tout en ne cessant de me fixer, Elle leva Sa main droite et après avoir marqué une pose marquée l'ouvrit.

Le papier tomba au sol, et instincivement, je l'y accompagnais, un genou à terre sans en avoir la nécessité. je m'en saisis, j'allais me relever et le reposer sur la table quand je compris ce que mon corps m'avait obligé à faire. je restai donc là et Lui tendis l'objet dans ma main que, cette fois sciemment, comme si j'avais retrouvée quelque esprit, j'avais gardée ouverte.

"S'il Vous plait!"

De cette seconde, il me sembla qu'Elle fit une heure, puis Elle accepta ce dérisoire présent en s'en saisissant pendant que le revers de Sa main libre me caressa la joue.

Elle plongea Ses yeux dans les miens, et, de trois mots, Elle me fit Sien.

"il Me plait."

Elle se leva et me dit simplement: "viens!"

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Mardi 10 janvier 2 10 /01 /Jan 20:28

qui se reconnaitra

FELICITATION A TOI, NOUS ATTENDONS LA SUITE

MYLADY

Sujet: Premier hommage...   Aujourd'hui à 17:53

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Arrivant à la gare de Dijon, après deux heures passées assis à me ronger les sangs, je me préparais dans la fébrilité à y être accueilli par une femme avec qui j'avais plusieurs fois échangé, qui m'avait proposé une rencontre pour poursuivre de visue des discussions que nous n'avions eues que par le truchement d'un forum internet. je ne savais pas grand chose d'Elle, si ce n'est la confiance qu'Elle m'inspirait et -c'était d'ailleurs l'objet du forum que nous fréquentions- son fort penchant pour la domination ... je dois dire que la perspective troublante de me jeter à l'eau et de croiser une telle personne provoquait en moi une très forte curiosité.

je ne me sentais pas préparé à cette visite, et ne savais d'ailleurs si Elle et moi trouverions assez d'atomes crochus pour que cette entrevue débouche sur quelque chose de concret, ou, plus encore, sur la "prise en main" que j'appelais secrêtement de mes voeux. N'ayant aucune expérience en matière de BDSM, cette éventuelle perspective travaillait profondément mon esprit, torturé que j'étais par un mélange de peur et d'excitation...

Si cette femme me le demandait, devrais-je la suivre, et jusqu'où?
Aurais-je simplement le choix?

je savais qu'au fond, sans pour autant avoir accepté de me l'avouer, le voyage que j'avais jusqu'ici entrepris et ma simple présence dans cette gare inconnue ne pouvaient s'expliquer que par ma pleine et entière acceptation: je ferai ce qu'elle voudrait me voir faire...

Me restait cependant la peur de l'inconnu, doublée, peut-être plus encore, par la peur de décevoir... Comment expliquer, alors, l'envie bien ancrée de rencontrer cette femme, et malgré mon angoisse, la hâte de devoir être à ses pieds? Ce dilemne tout artificiel qu'il fût -puisqu'inconsciemment au moins, mon choix était fait- me taraudait l'esprit ... Appréhension et excitation... Si grandes, toutes deux... Un drôle de mélange que j'aurais eu du mal à décrire, sans savoir lequel de ces deux sentiments prévalait sur l'autre.

Me voilà donc, contrarié et penaud, sortant du train, portant pour qu'elle me reconnaisse un tee shirt jaune. C'était la seule exigence vestimentaire qu'elle imposait -pour qu'elle puisse me reconnaître sans mal- en dehors du fait qu'elle m'avait interdit le port de tout sous-vêtement, voulant par là me signifier -et je me doutais, plus tard, le cas échéant, pouvoir vérifier- son emprise naissante sur moi.

Madame m'avait donné quelques instructions, m'indiquant qu'elle voulait qu'arrivé en bout de quai, je m'arrête, et refasse l'un après l'autre mes lacets.

Arrivé là, je m'executai donc fébrilement, commençant lentement par l'un d'entre eux. A peine un genoux à terre, je sentis au dessus de moi sa présence autant crainte qu'attendue. Ennivrante sensation. je ne redressai pour autant pas la tête, terminant le travail qu'elle m'avait demandé de faire, tout en jetant un oeil attentif sur ses pieds chaussés de talons, et sur le bas de ses jambes que, déjà, j'aurais voulu pouvoir -ou devoir!- embrasser.

Avant, donc, de voir son visage, j'étais là, à ses pieds. L'image était d'une limpidité claire. "Est-ce là LE commencement?", m'autorisai-je à penser tout en priant qu'Elle allait me faire comprendre par un signe qu'Elle me jugeait digne d'Elle. Puis je me relevai, la tête baissée afin que mon regard ne l'offense pas... ou peut être, bien plus encore, parce que je n'osai pas.

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...Tout en me relevant, mes yeux toujours baissés se posèrent sur Ses mains... plus précisément sur celle de droite, tendue, me présentant un petit plug...
Et elle m'intima cet ordre, d'une voix calme....
"Trouve les toilettes....maintenant !"

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Mon désarroi, au moment précis où je comprends ce qu'Elle vient de m'ordonner et ce que cela signifie concrètement, est à son comble, et je n'ose, encore, regarder dans les yeux Celle dont je viens d'entendre la voix pour la première fois, une voix à la fois douce, mais tellement impérieuse.
je manque de peu de perdre l'équilibre tout en me redressant, tant je me sens mal à l'aise.
je me saisis de l'objet, et, rouge d'une honte que je sens monter à mes joues, je me dirige vers la sortie de la gare, sans rien pouvoir ajouter, dans l'espoir de disparaître au plus vite. Là, je n'y vois rien qui ressemble à des toilettes. je mets le plug dans mon sac, le plus discretement du monde, tétanisé par l'idée que quelqu'un puisse comprendre ce que j'avais en main. Pourtant, moi-même, c'est bien la première fois que j'en vois un, et plus encore, la première fois que j'en tiens un, et qu'on m'a fait savoir qu'il fallait diligemment que je l'utilise. Madame doit bien s'amuser à me voir ainsi. je sais son regard posé sur moi, sans pour autant me retourner, de peur de le croiser et de défaillir. j'entre alors dans la brasserie, vais au comptoir et tout en commandant un café, je demande à la serveuse où trouver ce que je cherche.
Il ne me faut qu'une petite minute pour y aller, et, enfermé à double tour, baisser mon jean, découvrant à moi seul ma nudité défaite, et, maladroitement, introduire le plug.

Mon Dieu! Que suis je en train de faire!?
Une toute petite minute, et tout a basculé!

Ce "simple" geste me projette dans l'inconnu, et je me sens instantanément physiquement et psychologiquement tranformé. Inutile de préciser, ma queue est basse, recroquevillée, honteuse, ridicule. je n'y trouve aucun plaisir, mais contrairement à mes craintes, ce n'est pour autant pas douloureux, juste inconfortable... Cette gêne me fais savoir que j'ai abdiqué, que je suis maintenant concrètement "occupé", "soumis" à Sa volonté, au point de porter ce symbole de son autorité en moi.

Mon corps est maintenant à Elle, comme tout mon être que je sais, en ce moment précis, ne plus m'appartenir.

Ainsi apprété à sa demande, modelé selon son envie, humilié par sa volonté, je ressors des toilettes.

Il me semble porter un écriteau où serait inscrit en gros caractères ce que je viens de faire. "j'ai introduit un plug pour obéir à Madame Lola, à qui je demande humblement de bien vouloir accepter mes services"...
je reviens au comptoir, évite le sourire de la serveuse, comme persuadé du fait qu'elle pourrait comprendre ce que je viens de faire, et jette un regard rapide vers les tables occupées de la brasserie. Il n'y a deux femmes seules, l'une me faisant face, l'autre me tournant le dos. Les deux, de part leur allure générale, pourraient bien être ma Domina. Mais comment savoir? je regarde hativement celle dont je vois le visage, la juge rapidement. Cheveux trop clairs. Il me vient la quasi certitude que ce n'est pas Celle qui m'attend.
C'est donc, sans doute, Celle dont je ne vois que la toison...
Mais, que dois-je faire?
Attendre qu'Elle vienne me chercher?
Ou au contraire aller vers Elle?
Mais, si je vais à Elle, comment devrais-je l'aborder?
Comment la saluer?
Tout ce que j'avais bien pu préparer en imaginant notre première rencontre, tout ce que je pensais dire... je n'imaginais pas les choses comme cela. je ne me voyais pas devoir venir la saluer ainsi, déjà sous son emprise...
Et... si ce n'était pas elle?
Pire! Si Elle n'était pas là? Si Elle avait quitter la gare, m'y planant... doublement!

Une chose est cependant certaine, je ne peux pas faire marche arrière, et le plug que j'ai en moi me rappelle par son insistante et cruelle présence ce que je viens d'accepter. je me décide donc à aller, mon café à la main, m'assoir, avec grande précaution, à la table à côté de celle qu'occupe l'Inconnue.
je me prépare enfin à Lui dire quelques mots pour Lui rendre une premières fois mes hommages quand nos regards se croisent. je me tais, n'arrivant à rien Lui dire. Mais à ce moment; je n'ai plus aucun doute.

Elle me sourit, belle, radieuse et moqueuse, puis me lance, certaine de Son effet:
"bonjour, désiré, on dirait que tu n'es pas bien installé?"
Mon humiliation dépasse de loin ce que j'aurais pu imaginer.

Par Mylady - Publié dans : RECITS - Communauté : PARTAGE DE LA PASSION D/S - SM
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Lundi 16 mai 1 16 /05 /Mai 19:31

Le placard

 

Il est sans doute tard. La nuit est probablement tombée. Impossible toutefois de m'en assurer car je suis dans le noir, dans un placard. Je suis assis sur un siège ergonomique. Il s'agit d'un tabouret avec un siège sans dossier pour poser son postérieur et un repose-genoux puisque les jambes sont repliées vers l'arrière. La position est assez confortable. Mes mains sont liées dans le dos et mes pieds sont attachés au pied du siège. Je suis nu. 

J'attends ma maîtresse depuis un long moment. Des heures ? Sans doute. Il n'y a aucun bruit dans la maison. Je repense au parcours qui m'a amené jusqu'ici.

C'était il y a maintenant six mois. Alors que je sortais d'un magasin, cette femme au port altier  marchait devant moi pour sortir. A moment de quitter le magasin, elle s'est légèrement effacée afin que je passe. J'ai poussé la porte en verre et l'ai tenue devant son passage. Elle m'a remercié d'un sourire, a fait deux pas puis lorsque nous nous sommes retrouvés sur le trottoir, elle m'a tendu son sac de courses. Je l'ai saisi par réflexe et elle a commencé à marcher en disant: «  Je m'appelle Anne, et vous ? ».

A la fois estomaqué par tant de naturel et amusé par la situation – les occasions de se faire aborder par une femme ne sont pas si fréquentes – je lui ai emboité le pas. Elle s'est accrochée à mon bras et a commencé à me questionner. Je me suis présenté: 47 ans, divorcé, deux enfants majeurs, un emploi de cadre dans une grande entreprise... Elle a pu juger de mon physique entretenu par la pratique régulière de sport. Comment la décrire ? Grande et plutôt fine, elle porte la cinquantaine avancée avec la sérénité des gens qui sont sûrs de leur pouvoir. Elle était vêtue ce jour là d'un jean et d'un pull à col roulé sous un long manteau en cuir noir qui allait à merveille avec sa chevelure blonde tirée en arrière en une queue de cheval qui dégageait un regard perçant et amusé. Une femme avec une aura certaine qui fait se retourner les hommes (et les femmes !) qui la croisent. Anne m'a tout de suite fasciné, un peu comme le serpent Kaa hypnotise Mowgli dans le Livre de la Jungle.

 

Nous avons ainsi marché dans la ville comme de vieux amis, en bavardant. Jusqu'à ce qu'Anne décide de faire une pause dans un café-librairie. Elle a choisi une table située dans le fond, s'est assise sur la banquette. Je connaissais cet endroit pour l'avoir fréquenté de temps à autre. Boire un verre en feuilletant des livres est un loisir que j'apprécie et dont Anne était apparemment une adepte. Elle m'a dit de lui commander un thé avant de se lever et de partir vers les rayonnages. Lorsqu'elle est revenue, elle a pris place devant sa tasse de thé et a déposé un livre devant moi.

-       « Voilà un peu de lecture. Je suis sûre que vous apprécierez ». Il s'agissait de l'ouvrage « L'art de se soumettre » de Dossie Easton et Janet Hardy, Traduit par Eric Bertrand.

Ma première réaction a été la surprise. En effet je me doutais, à son seul regard, qu'elle avait une tendance à dominer ses semblables. J'ai essayé de plaisanter pour me donner une contenance tout en sachant au fond de moi que c'était cela qui m'avait attiré chez Anne: Sa capacité à prendre possession. Nous avons continué à discuter de tout et de rien. J'étais un peu mal à l'aise et évitais d'aborder des sujets trop personnels. Lorsqu'elle a eu fini son thé, elle m'a souhaité une bonne journée et m'a remercié pour cet agréable moment. Sans autre commentaire elle s'est levée et est sortie. Je n'avais pas osé lui demander quand et où nous pourrions nous revoir. Je suis resté là comme un idiot avec dans mon ventre une boule d'angoisse qui grossissait: J'avais besoin de la revoir. J'étais une mouche qui venait de se faire prendre dans une toile d'araignée; qui savais qu'il était inutile de me débattre et commençais à me résigner. Je savais que je serais dévoré. Mais comment la retrouver ? Je n'avais pas d'adresse, ni de n° de téléphone. Juste un prénom: Anne. C'est alors que j'ai réalisé que tout au cours de notre rencontre qui avait duré à peine une heure, elle m'avait tutoyé d'emblée alors que j'avais adopté un vouvoiement respectueux.

 

Les jours qui ont suivi, je me suis rendu aussi souvent que possible dans ce café-librairie avec l'espoir de la rencontrer à nouveau. J'avais acheté et lisais le livre qu'elle m'avait conseillé. Il s'agissait d'une sorte de manuel pour soumis débutant ou simple curieux du monde très particulier de la domination. Au fil de cette lecture je m'aperçus que ces fantasmes avaient toujours fait partie de moi, depuis ma plus tendre enfance où j'avais éprouvé un réel plaisir à me faire attacher par la petite voisine et à me faire fouetter avec des orties. Elle avait huit ans, moi 10 et j'en garde un souvenir ému encore aujourd'hui.

Je m'asseyais habituellement près de l'entrée de façon à repérer Anne si elle venait à passer par là. Au bout d'une semaine, alors que je commençais à désespérer de la revoir un jour, elle est apparue. Le temps étant devenu plus clément, elle ne portait plus son long manteau en cuir mais un tailleur composé d'une jupe droite et d'une veste gris souris qui lui conférait une allure de maîtresse d'école. Elle m'a fait un grand sourire avant et je me suis précipité pour lui proposer une chaise. Elle a commandé un thé puis nous avons devisé de choses et d'autres jusqu'à ce qu'elle me demande si j'avais lu le livre qu'elle m'avait fait acheter. Je lui ai répondu que le sujet m'intéressait et en particulier que j'étais fasciné par la soumission.

-       Alors voilà ce que je te propose: pendant la semaine à venir tu vas m'écrire chaque jour. Je veux tout savoir de toi, ton histoire, tes fantasmes, tes envies, bref tout.

Elle se leva pour aller aux toilettes et revint avec une grande enveloppe. Elle me la tendit en disant:

-       Mon adresse email est inscrite sur l'enveloppe. Il y a dedans de quoi t'encourager. A n'ouvrir que lorsque je serai partie.

Puis elle s'est levée et est partie. J'ai ouvert l'enveloppe et y ai trouvé sa petite culotte encore chaude.

 

Chaque jour j'ai écrit à Anne, à la fois sous forme de journal et de confession, mes réflexions du moment et des pensées plus intimes. Loin de lui faire des déclarations enflammées je lui ai néanmoins fait part de ma fascination pour elle. J'avais son précieux sous vêtement en permanence dans ma poche et plusieurs fois je me suis caressé en le portant à mon nez. Quelle odeur fantastique.  Elle avait conquis ma vue en m'hypnotisant et maintenant mon odorat était focalisé sur son parfum intime.

Pendant une semaine je ne reçus aucune réponse à mes longs mail mais le vendredi soir elle me donna rendez-vous pour le lendemain matin au café, à 10 heures précises. J'y étais à 9h30 tellement j'avais hâte de la revoir. Elle apparut dans une longue robe fleurie qui convenait bien au temps printanier. Après avoir pris un café elle me demanda de l'emmener chez moi. J'habite à quelques rues et nous avons marché sous le soleil jusqu'à la petite maison que j'occupe. Très émus, je lui fis visiter et je remarquai qu'elle observait chaque détail avec acuité. Elle s'assit dans un fauteuil du salon et me demanda de lui ôter ses chaussures. Je me mis à genoux pour lui retirer ses escarpins ouverts et elle me tendit son pied nu. Je le pris en main, le caressai doucement. Ce geste m'était venu de façon naturelle. Comme d'ailleurs de déposer un léger baiser sur le dessus du pied avant de passer à l'autre. Je ressentais un intense bonheur, comme si je n'avais vécu jusqu'à ce jour que pour ce moment. Dans un grand sourire, elle me demanda:

-       Tu veux me servir ?

-       Ce serait un grand honneur.

-       Bien, alors déshabille-toi.

Je m'exécutai et lorsque je fus nu devant elle, elle fit la déclaration suivante:

-       Tout d'abord tu t'adresses à moi en disant « Madame ». Mets-toi à genoux, les mains sur la tête (je pris la position instantanément). C'est ta position par défaut en ma présence. Tu devras te raser le torse, les aisselles et le sexe. Nous verrons plus tard pour une épilation.

Elle releva sa jupe, dévoilant son entrejambes. Une culotte en coton couvrait son sexe. Me regardant dans les yeux, rabaissa sa jupe, se leva, déposa un baiser sur mon front et me dit:

-       A bientôt. Je repasserai te voir.

 

Je suis resté là pendant un bon moment après qu'elle ait fermé la porte. Je n'en revenais pas. J'étais là, au milieu de mon propre salon, nu, les mains sur la tête et le sexe en érection. Je me suis caressé et ai rapidement joui, l'image de son entrecuisses encore gravée dans ma mémoire. Après avoir pris une douche et m'être rhabillé, j'ai commencé à réfléchir sur ce qui m'arrivait. Une vague d'angoisse est montée de mon ventre, irrépressible. Qu'est-ce que je faisais là ? Je ne connaissais de cette femme ni le nom de famille ni l'adresse. J'étais attiré par une pièce obscure, sans savoir vers quoi je me dirigeais. Est-ce que je ne risquais pas de tomber dans un précipice sans fond ? Deux petits personnages s'agitaient alternativement en moi. Un petit démon rouge logé dans mon sexe: « Allez, fais ce que ton instinct te dicte ». Et un petit ange bleu au sein de mon cerveau: « Tu as toujours été attiré par la soumission ». Ange: « Qu'est-ce que diraient ta famille ou tes collègues s'ils l'apprenaient ? » Démon: « Elle est splendide et tu meurs d'envie de te jeter à ses pieds » Ange: « Ton comportement est anormal, tu es un pervers ». Démon: « Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu as besoin d'obéir à une norme ? » Ange: « Cette femme va te faire du mal ». Démon: « Elle est celle que tu as toujours espéré. »

Toute la journée et la nuit qui a suivi mon esprit a fait ces aller-retours entre raison et pulsion. Le lendemain, épuisé, j'ai décidé de me laisser par l'instrument le plus fiable à ma disposition: mon cœur. A mi-chemin entre raison et pulsion, entre cerveau et sexe, les sentiments sont parfois le meilleur guide. Un mail est arrivé sur ma messagerie: « Je passerai en fin d'après-midi. Anne. »

Je me suis donc rasé comme Elle l'avait exigé, j'ai rangé la maison et préparé une collation. A 17 heures on a sonné; elle était là, devant moi, en jupe de cuir noir et chemisier blanc, magnifique dans le soleil rasant de cette fin de journée. C'est à ce moment précis que j'ai réalisé que je venais de tomber amoureux.

 

Elle me tendit le dos de la main; je me suis courbé pour y déposer un léger baiser puis elle est entrée, est allée s'asseoir dans le salon non sans remarquer l'ordre qui régnait, le bouquet de fleurs posé sur la table et le plateau avec le thé et les petits gâteaux. Elle me regardait sans un mot et je compris que je devais maintenant prendre ma position par défaut. Avant de m'exécuter je mis un disque (Aretha Franklin, une chanteuse qu'elle affectionne) en fond sonore et ai commencé à me déshabiller au rythme des accords. Ce strip-tease aurait sûrement semblé ridicule à beaucoup mais j'y mettais tout mon cœur et elle eut la gentillesse d'afficher un grand sourire, amusée et intéressée. Au bout des trois minutes de chanson, j'étais nu devant Elle, à genoux et les mains sur la tête. Elle me demanda de me lever, de lui tourner le dos, d'écarter les jambes et de me pencher en avant en écartant mes fesses pour vérifier que j'avais passé la lame du rasoir sur les parties les plus intimes de mon anatomie. Revenu en position par défaut, Elle prit mon téton gauche avec entre le pouce et l'index de sa main droite et commença à le pincer.

-       « C'est bien, je suis contente de toi. Tu feras en sorte de rester parfaitement lisse »

Elle serrait de plus en plus fort, pinçant méchamment avec ses ongles en me fixant droit dans le yeux. Elle mit à tourner mon mamelon entre ses doigt. La douleur était si intense qu'une larme commença à se former dans mon œil. C'est ce symptôme que la décida à me relâcher.

  • Tu es douillet, j'aime bien mais il va falloir que tu apprennes à souffrir pour moi »
  • ************************************************************************

Très beau récit fidèle, je t'en félicite, nous attendons tous la suite de cette merveilleuse histoire**

 

Ta Mylady

 

 

 

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Mardi 15 mars 2 15 /03 /Mars 17:41

LETTRE DU MOIS DE MARS 2011

 

L’Académie des soumis  a débuté ce mois-ci avec 6 inscrits mais, à ce jour, il y a eu un désistement et une radiation. Je pensais comme mes amies Maîtresse Petite Etoile et Maîtresse Caroline que cette initiative aurait davantage de succès, mais il faut croire que les soumis rêvent d’éducation mais ne sont pas chiches de la recevoir.

Alors que leur faut-il d’autre ? Que nous cautionnons leurs fantasmes ? Mon forum n’a pas cette vocation et je l’ai toujours soutenu.

 

Il m’a été reproché qu’il n’y a plus beaucoup de monde sur le chat, je suis d’accord mais je ne suis pas la seule à avoir ce problème.

Ce que les soumis demandent c’est de venir sur le chat pour leur donner des ordres ou que sais-je, afin que leur libido soit exacerbée, eh bien non et tant pis pour eux.

C’est un forum de discussions amicales sur notre mode de vie et c’est tout. Je tiens à ce qu’il reste ainsi et suis convaincue qu’un jour ces messieurs en reviendront et se diront que finalement nous avons raison.

  

 

Alors j’aimerai vous voir plus nombreuses sur le chat Mesdames afin que nous puissions en débattre et échanger nos sentiments.

Quant à vous messieurs, voyez la réalité en face et soyez sérieux et honnêtes envers vous- même.

 

Comme chaque mois, je vous tiendrais au courant de l’évolution et compte sur vous pour y contribuer.

 

Cordialement vôtre

Mylady

 

 

 

 

 

 

Par Mylady - Publié dans : ARTICLES
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Jeudi 3 mars 4 03 /03 /Mars 14:45

Il ne saurait être question d’une Académie pour Dominatrices. Toutefois quelques conseils d’une vétérante pourraient vous être utiles.
Il est certain que je n’ai pas la science infuse dans notre domaine, en plus chacune de nous à sa propre opinion et son propre savoir-faire et je ne me permettrai pas de juger qui que ce soit.
Alors le premier conseil est que fassiez de même : ne jamais critiquer ni juger car, j’en suis convaincue, vous n’aimeriez pas qu’on le fasse à votre encontre.

« NE FAIT JAMAIS A AUTRUI CE QUE TU N’AIMERAIS QU’ON TE FASSE A TOI MEME »

Ceci est le premier conseil et le plus important.

Pourquoi vouloir convaincre telle ou telle consoeur ou amie de faire ou ne pas faire ceci ou cela ? La plupart du temps il s’agit de jeune couple BDSM, si je dis « jeune » c’est dans la relation. Ils peuvent être ensemble depuis des années et années mais ont découvert cette nouvelle forme de vivre, soit par l’homme ou la femme, (plus souvent l’homme, il va de soi)
Ils essayent en toute complicité et, jours après jours, semaines après semaines, années après années, ils deviennent complices et de plus en plus imaginatifs et ce, à leur rythme..
Jeunes en âge ou moins jeunes ne les critiquez pas de leur ignorance actuelle ou de leur naïveté.
J’ai crée ce forum justement pour les aider et répondre à leurs questions. Vint ensuite Lia qui m’a secondé dans cette tâche. Mais je me retrouve seule et j’espère pouvoir continuer cette route que je me suis tracée.

A ce jour, je suis la plus âgée et j’ai appris, au fil du temps, la patience, le respect et la diplomatie. J’espère que mes jeunes ou moins jeunes consœurs et amies sauront apprécier mon entreprise à sa juste valeur.

Voilà ce que j’avais sur le cœur et voulais vous en faire part.
N’hésitez pas, Mesdames, à me poser des questions par MP ou mail, je vous répondrai avec franchise, et ce, le mieux que possible.

Amicalement et Cordialement à vous
Mylady

PS Cet exposé n’est qu’un premier jet, je ne manquerai pas d’écrire des suites, ne serait-ce que des réponses que je garderai secrètes quant aux questions de ces Dames et leur provenance.

 

Par Mylady - Publié dans : CONSEILS
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Vendredi 28 janvier 5 28 /01 /Jan 21:17

Il tourne autour d’elle, indécis, malheureux, hésitant. Il erre, nu, de pièces en pièces, puis revient auprès d’elle dans un silence de plomb. Il voudrait croiser son regard, il voudrait être confronté à sa colère, à ses mots, à ses cris.


Mais seul le silence glacial, pesant et lourd de cet aveu terrible l’entoure et l’oppresse.


Vanille est assise, sur le lit, la tête baissée, pas un cil ne bouge. Hiératique dans sa douleur, mutique dans sa souffrance, en un seul bloc d’incompréhension…


Il part et revient encore, hésite, la peur de la douleur le tenaille…mais une peur plus grande encore lui tord le ventre: qu’elle se fige dans sa douleur, qu’elle s'emmure, qu’elle l’oublie, l’efface, ne l’aime plus…


Alors il revient, cette fois-ci avec les escarpins noirs à talons vertigineux entre les mains. Les escarpins de Cruella, ceux qu'il a choisi pour elle. Il lui a d'abord offert les escarpins de Domina, juste divines. Puis les escarpins de Devila quand elle devient perverse. Et enfin, ceux de Cruella, terrible, ceux de l'expiation douloureuse.


De les toucher, il frissonne : la peur et l’excitation se mêle en un tourbillon qui le fait trembler.
Mais il n’a pas le choix : il doit appeler sa Maîtresse à la rescousse afin que Vanille sorte de son univers de souffrance.


Alors il s’agenouille et, délicatement, lui glisse chaque pied dans un escarpin, noue les lanières et contemple les petits pieds aux ongles vernis qui luisent dans la semi-obscurité.
Il bande déjà, rien qu’à contempler les pieds si beaux de sa Maîtresse, de sa Divine, de sa tortionnaire.


Vanille semble sortir d’un songe profond, relève les yeux et contemple l’homme agenouillé à ses pieds. Puis regarde les escarpins…les Cruella…
Il a donc choisi de souffrir…


Vanille s’efface, disparaît : il ne reste plus que la Maîtresse qui contemple avide et satisfaite le soumis agenouillé à ses pieds.
La magie des escarpins opère, comme toujours.


Les talons des Cruella s’enfonce dans les cuisses du soumis qui tressaille de douleur mais ne bouge pas.
De sa voix grave, caressante, inquiétante, elle murmure : « Tu vas payer !Tu vas avoir mal, affreusement mal car tu as blessé ma Vanille…tu n’avais pas le droit. Je vais la venger et plus jamais, tu ne voudras recommencer, fais-moi confiance… ».


Il sait qu’elle n’exagère pas. Son cœur bat à rompre mais il murmure tandis qu’elle lui met son collier de soumis : « Pardon Maîtresse, pardon, pardon…je regrette tellement.. ».
Il a réellement peur, les larmes coulent sur ses joues.
Loin de s’attendrir,celle-ci prend entre ses mains la tête de son soumis, l’incline vers l’arrière et le regardant dans les yeux, gronde d’une voix sourde : « Pas de pardon !!! Jamais !!! Pas tant que tu n’auras pas eu autant mal que ma Vanille…alors prépares-toi… ».


Elle le baillonne, lui met un bandeau sur les yeux, menotte ses pieds et attache ses poignets au lit, les bras en croix, les genoux à terre.

Elle s’empare du martinet et le fait glisser délicatement sur le dos de son soumis,transpirant et affolé. Elle lui demande, presque gentillement : « Combien de coups, Soumis… ? ».
A travers le baillon, il ne peut que grogner. De toute façon, la réponse est inutile.


Elle lui caresse les fesses, fait durer l’attente et contemple ravie les frissons qui parcourent le corps si beau de l’homme offert à ses coups. Elle jouit de cet abandon, de cette peur, de cette douleur qu’elle va lui infliger.
Surtout,son esprit de Domina s’émerveille : la douleur de Vanille sera réparée à travers la douleur de son Soumis.


Alors,penchée vers lui, elle murmure : « 50 coups…40 de martinet et 10 de badine… ». Soumis voudrait se débattre, tente de crier à travers son baillon, mais en vain. Il se résigne : il doit payer.


Alors le martinet noir et rouge siffle dans les airs. Les coups, méthodiquement, s’abattent sur les fesses blanches et les marquent d’une strie rouge. Après 10 coups, la Maîtresse s’interrompt quelques secondes pour contempler le spectacle si beau. Elle caresse les fesses et constate, amusée, que son Soumis, malgré ses protestations, semble trouver le martinet à son goût.
Alors elle continue…
Quand la badine, à son tour, mord sa chair, le Soumis geint…Le plaisir n’y est plus,seule la douleur l’habite…


Les 50coups s’achèvent…La Maîtresse dénoue les liens du soumis et le prend contre elle. Elle caresse son corps transpirant et tremblant. Elle passe sa main sur les marques rouges. Embrasse sa nuque mouillée.
Elle l’admire, elle l’aime, elle le désire…


Elle le veut esclave de son plaisir, alors d’autres liens entravent à nouveau son Soumis, bien plus doux, bien plus érotiques…


Plus tard, bien plus tard, Vanille retrouvera apaisée et sereine l’homme qu’elle aime.
La rancune a été effacée par la punition du coupable. L’amertume s’est évaporée à travers la douleur subie…


Il a payé sa faute : sa douleur physique contre celle infligée à la femme qu’il aime.


Il s’est racheté.

 

Quel exutoire extraordinaire et viatique fabuleux que celui fournit par la DS, n’est-ce pas…

 

**************************************************************************

 

Je te remercie de ce beau récit Eléna qui fera rêver plus d'un et plus d'une aussi......

 

Je t'embrasse

Par Mylady - Publié dans : RECITS
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Lundi 20 décembre 1 20 /12 /Déc 19:55

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A l’instar du Cercle des Dominatrices de l’Est et de l’Ouest, Ladylai a suivi l’exemple dans sa région.

Je suis heureuse qu’un nouveau Cercle prenne jour surtout dans la même éthique et mode de vie.

Je te souhaite beaucoup de bonheur et de réussite, le Cercle de l’Est ayant vu le jour il y a trois ans, les membres y sont nombreux et heureux.

 

Bon courage Ladylai

Je t’embrasse très fort

 

 

**********************************************************************************************

 

 

Notre Cercle n'est pas un site de rencontres, mais un espace d'amitié, de convivialité, pour ne plus se sentir isolés dans cet Art de Vivre encore méconnu : il ne s'adresse pas aux professionnels et n'a aucun but lucratif. Cependant, vous avez l'obligation de vous présenter dès votre inscription, afin que chacun puisse comprendre qui est qui. Soyez honnêtes, respectueux et sincères avec vous-mêmes !

 

Inscrivez-vous très vite, je vous attends !!!

Ladylai

 

http://ladylai.forumgratuit.fr

 

Par Mylady - Publié dans : FORUM DU CERCLE
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Lundi 13 décembre 1 13 /12 /Déc 22:24

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  Adresse du forum : http://mylady.forumpro.fr

 

LE PROJET

L'Académie d’Education des soumis s'adresse exclusivement aux adeptes de la soumission. La D/S y est enseignée dans le but de former les hommes à la servitude effective envers les Femmes.

L"Académie d’Education des soumis est composée d’une Directrice (Maitresse Petite Etoile)  et d'EDUCATRICES (Maitresse Caroline ... pour le moment)

C'est à Celles-ci que notre Académie est avant tout dédiée, à toutes les Femmes conscientes de leur  suprématie. Les soumis, après admission, suivent les cours de l'Académie selon les conditions fixées au Règlement Intérieur. (à créer)

Leur formation vise à les rendre aptes à: servir la Femme, oeuvrer à son confort, son bien être, son épanouissement, ses plaisirs et à la réalisation de ses souhaits.

De nombreux soumis ont conscience de leur besoin de servitude mais ne savent pas comment le mettre en pratique et surtout estiment que le seul fait d'avoir cette envie les rend intéressants aux yeux d'une Maîtresse. Faux messieurs!

Ne vous étonnez plus de ne pas trouver votre Maîtresse...

C'est à l'intention de ces Maîtresses, que l’Académie d’Education de Soumis est créée.

Au sortir de sa formation le soumis doit être en mesure de servir réellement, sans se préoccuper d'autre chose que de l'intérêt de sa Maîtresse, et en faisant notamment fi des fantasmes qui nourrissent la plupart du temps ses premiers désirs de soumission.

Les inscriptions se feront dans la rubrique de l’Académie en cliquant sur « nouveau » sinon elles ne seront pas acceptées. Celles-ci devront être explicites concernant votre soumission et vos désirs de trouver une certaine perfection. Une première sélection sera effectuée après étude des dossiers.

Comme c’est encore un projet les différentes modalités sont à définir. Mais d’ores et déjà, sachez que des cours publics auront lieu sur le chat du forum tous les mercredis soir. Chaque 10 du mois des classes avec des sujets définis seront changées.

Les cours se feront sur un an au bout duquel les 3 meilleurs seront récompensés par des participations aux réunions et, comme les autres, par un diplôme certifiant leur compétence. Ces diplômes peuvent être présentés aux futures Maîtresses qui connaissent la notoriété de notre Académie à laquelle elles feront toute confiance.

L’Académie ouvre ses portes le 10 janvier 2011

Par Mylady - Publié dans : FORUM DU CERCLE
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Mercredi 1 décembre 3 01 /12 /Déc 14:09
Sujet: Re: Avec grande tristesse   Aujourd'hui à 13:21  



POUR JEUDI TOUS ENSEMBLE a 14h 30

Par Mylady - Publié dans : CERCLE DES DOMINATRICES
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